de Surate & de la côte des uſtenciles de
cuiſine qui viennent de la Chine, on en
tire des dents d’Elephans, du benjoüin,
trois ſortes de gomes gutte, des peaux de
Buffes, & d’Elans, des nids d’oiſeaux
pour la Chine dont je parleray bientôt &
des nerfs de Cerfs.
On envoye auſſi à la Cochinchine, mais rarement : car ce peuple n’eſt pas bien traitable, parce qu’ils ſont la plûpart de méchante foy, ce qui empéche le commerce, on y porte de l’argent du Japon où l’on profite conſiderablement, du laurier rouge, de la cire jaune, du ris, du plomb, du ſa1pêtre, quelques draps rouges & noirs, quelques toiles blanches, de la terre rouge, du vermillon & vif argent.
On en tire de la ſoye cruë, du ſucre candy, & de la caſſonnade, peu de poivre, des nids d’oiſeaux qui ſont faits comme ceux des Irondelles qu’on trouve ſur des Rochers au bord de la mer, ils ſont de tres-bon commerce pour la Chine, & pour pluſieurs autres endroits ; car après avoir bien lavé ces nids & les avoir bien ſeichés ils deviennent durs comme de la corne, & on les met dans des boüillons ; ils ſont admirables pour les maladies de langueur & pour les