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du Voyage de Siam.


quin de deux à trois cent tonneaux au plus, avec des draps, de corail, de l’Etain, de l’Ivoire, du Poivre, du Salpêtre, du bois de ſapin, & quelques autres marchandiſes des Indes & de l’Argent au moins le tiers du capital, on en tire du Muſc, des étoffes de Soye, de la ſoye Crüè, & Jaune, des Camelots, de plusieurs ſorte & de ſatins, du velours, toutes ſortes de bois vernis, des porcelines propres pour les Indes, & de l’or en barre ; à Macao, le Roy envoye un Navire au plus chargé de pareilles Marchandiſes qu’à la Chine. On y peut encore envoyer quelque mercerie, des dentelles d’Or, d’Argent & de ſoye & des armes, on en tire des mêmes marchandiſes que de la Chine, mais pas à ſi bon compte.

À Laos le commerce ſe fait par terre ou par la Riviere, ayant des bâteaux plats, on y envoye des draps & des toiles de Surate, & de la côte, & on en tire des rubis, du muſc, de la gomme, des dents d’Elephans, du Canfre, des cornes de Rinocerot, des peaux de Buffes & d’Elans, à tres-bon marché, & il y a grand profit à ce commerce que l’on fait ſans riſque.

À Camboye on envoye des petites barques avec quelques draps des toiles