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Beaux arbres, qui m’avez vu naître,
Bientôt vous me verrez mourir !

Cependant du frais de votre ombre
Il faut sagement profiter,
Sans regret, prêt à vous quitter
Pour ce manoir terrible et sombre

Où de ces arbres dont exprès,
Pour un doux et plus long usage,
Mes mains ornèrent ce bocage,
Nul ne me suivra qu’un cyprès.

Mais je vois revenir Lisette,
Qui d’une coiffure de fleurs
Avec son teint à leurs couleurs
Fait une nuance parfaite.

Égayons ce reste de jours
Que la bonté des dieux nous laisse;
Parlons de plaisirs et d’amours :
C’est le conseil de la sagesse.