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LES ÉLOGES DE LA VIE CHAMPÊTRE,
à Fontenay, en 1707.


Désert, aimable solitude,
Séjour du calme et de la paix,
Asile où n’entrèrent jamais
Le tumulte et l’inquiétude,

Quoi ! j’aurai tant de fois chanté
Aux tendres accords de ma lyre
Tout ce qu’on souffre sous l’empire
De l’amour et de la beauté ;

Et, plein de la reconnoissance
De tous les biens que tu m’as faits,
Je laisserai dans le silence
Tes agréments et tes bienfaits !

C’est toi qui me rends à moi-même ;
Tu calmes mon cœur agité ;
Et de ma seule oisiveté
Tu me fais un bonheur extrême.

Parmi ces bois et ces hameaux,
C’est là que je commence à vivre ;