Page:Chaulieu - La Fare - Poésies, 1803.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée

Et, sans vouloir braver le céleste pouvoir,
A fait céder la crainte aux douceurs de l’espoir.

Ami de qui pour moi l’amitié tendre et sûre
Fit que pour toi mon cœur n’eut jamais de détours,
J’ai voulu te tracer la fidèle peinture
Des mouvements de la nature,
Au moment que j’ai cru voir terminer mes jours.
À ne rien déguiser cet instant nous convie :
Et j’ai cru que c’étoit, ami, te faire tort,
Si, ne t’ayant jamais rien caché de ma vie,
J’avois pu te cacher mes pensers sur la mort.