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de M. L. de Chaulieu. 227 Qui ne nous a formés d’après ses propres traits, Que pour l’offencer, lui déplaire, Et pour nous punir à jamais. Je me fais de cet Eitre une image plus juste, Sur le front du Soleil j’en vois l’empreinte auguste; Immense, Tout-puissant Immuable, Éternel, Maître de tout, a-t-il besoin de mon Autel? Faut-il pour le rendre propice, Que j’aille teindre les ruisseaux, Dans l’offrande d’un Sacrifîce, Du sang innocent des taureaux? Dans le fond de mon cœur je lui bâtis un Temple : Prosterné devant lui, j’adore sa bonté; Et ne vas point suivre l’exemple Des mortels insensés de qui la vanité Croit rendre assez d’honneur à la Divinité, Dans les grands monuments de leur magnificence, Témoins de leur extravagance, Bien plus que de leur piété. Un esprit constant d’équité, Bannit loin de moi l’injustice, Et jamais ma noire malice N’a fait pâlir la vérité; Ni par quelqu’indigne artifice, Rompu les doux liens de la Société. Ainsi