de secouer le joug de cette nouvelle domination, ils courent aussi-tôt au temple où Manahem, revêtu avec la magnificence d’un roi, & accompagné de plusieurs gens armés, étoit entré en grande pompe pour adorer Dieu. Ils se jettent sur lui, & le peuple prend des pierres pour le lapider, persuadé que sa mort rendroit le calme à la ville.
Ceux qui accompagnoient Manahem firent d’abord quelque résistance ; mais lorsqu’ils voient que tout le peuple s’élévoit contre lui, ils prirent la fuite. On tua ceux qui se laisserent atteindre, & on chercha ceux qui se cachoient ; quelques-uns se sauverent à Massada. Eléazar, parent de Manahem, fut de ce nombre, & ce fut par le moyen de cette place qu’il exerça son tyrannique brigandage.
Quant à Manahem, il fut trouvé dans un lieu nommé Ophlas, où il s’étoit caché. On l’en retira, & on l’exécuta en public, après lui avoir fait souffrir les plus cruels tourmens. On traita avec la même rigueur les principaux chefs de sa rébellion. (Josephe, Hist. des Juifs.}