eut été exactement instruit des affaires dans la Macédoine & dans la Thessalie, il en donna avis au sénat ; il parcourut ensuite les villes des alliés, afin de lever promptement des troupes pour la défense de la Thessalie. Les Achéens, alors le peuple le plus puissant de la Grece, furent ceux qui lui en fournirent le plus grand nombre. Avec ce secours, il enleva bientôt au faux Philippe toutes les villes qu’il avoit prises dans la Thessalie, en chassa les garnisons, & les repoussa lui-même dans la Macédoine.
Cependant à Rome on vit bien, sur les lettres de Scipion, que la Macédoine avoit besoin d’un prompt secours ; le prêteur P. Juventius Thalna eut ordre d’y passer au plutôt avec une armée. Il s’y rendit ; mais ne regardant Andriscus que comme un roi de théâtre, il ne crut pas devoir prendre de grandes précautions. Il s’engagea témérairement dans un combat où il perdit la vie avec une partie de son armée ; le reste ne se sauva qu’à la faveur de la nuit, avec la honte d’avoir été vaincu par l’objet de leur mépris.
Le vainqueur enorgueilli par cet heureux succès, & croyant son autorité suffisamment établie, suivit les mouvemens