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prendre, elle renonce au mariage pour toute sa vie. Il veut que les femmes soient toujours voilées, & qu’on ne leur voie pas même le col ni les pieds ; en un mot, toutes les loix à l’égard de cette moitiés du genre humain, qui, dans nos pays, gouverne & maîtrise l’autre, sont dures, injustes & très-incommodes.

La-meilleure édition de l’Alcoran est celle de Maraci, en Arabe & en Latin, in-folio, 2 volumes, Padoue, 1698, avec des notes. Duryer en a donné une traduction Françoise ; mais cette traduction est très-infidelle : & d’ailleurs comme il a inséré dans le texte les rêveries & les fables des dévots & des commentateurs mystiques du mahométisme, on ne peut distinguer par cette traduction ce qui est de Mahomet d’avec les traditions & les imaginations de ses sectateurs zélés. On attribue encore à Mahomet un traité fait à Médine avec les chrétiens, intitulé : Testamentum & pactiones initæ inter Mehammedum & Christianæ fidei cultores, imprimé à Paris, en Latin & en Arabe, en 1630 ; mais cet ouvrage paroît supposé. Gottinger, dans son Histoire orientale, page 248, a renfermé dans quarante aphorismes ou sentences toute la morale de l’Alcoran. Albert