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corrompre de sujets fideles, & à trouver des gens déterminés pour exécuter son entreprise. Au jour assigné, un valet-de-chambre du roi les introduit, & leur montre la porte sans défense. Ce traître gagné par le comte, avoit ôté les serrures pour laisser l’entrée libre à son corrupteur & à ceux de son parti.

Tout étoit prêt pour cette cruelle exécution, le moment du dernier acte approchoit ; mais un officier qui découvrit les conjurés, & qui vouloit rentrer dans la chambre du roi, d’où il venoit de sortir, attira sur lui les premiers coups, & fut la victime de leur fureur. Au bruit de ce premier assassinat, Catherine Duglas, qui étoit au service de la reine, court à la porte, mais elle la trouva sans résistance. Pressée de son courage & de la nécessité, qui fait arme de tout, elle met le bras à la place du verrouil, que le perfide valet-de-chambre avoit enlevé ; mais la foible défense que leur opposa la fidelle Duglas fut repoussée au premier effort : on la jetta par terre, & ces monstres eurent la cruauté de lui passer sur le corps. Après toutes ces horreurs, ils