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L’imposteur ne laissa pas de s’avancer vers Pleskow, qu’il fit sommer. Cette place considérable étoit sur le point de se rendre, lorsque l’armée de Federowitz paroît. Le nouveau Demetrius prend l’alarme, s’enfuit, & laisse armes & bagages au pouvoir du grand-duc. Les officiers de ce prince croyant avoir dissipé cette populace, se retirerent avec l’armée ; mais à peine furent-ils éloignés, que les habitans de Pleskow rappellerent Demetrius, & le reçurent comme leur prince légitime. Il profita peu de cet avantage, & abusa de son autorité jusqu’à violer brutalement les femmes & les filles. On le chassa : les Moscovites l’abandonnerent, les Cosaques se retirerent ; enfin on se saisit de lui, & on l’envoya, pieds & mains liés, au grand-duc, qui le fit pendre à une chaîne à l’une des portes de Moscou.

Les Demetrius mouroient & renaissoient tout de suite : en voici un quatrieme qui va paroître sur la scene : on le disoit fils de Demetrius Griska ; on ajoutoit que lorsque celui-ci avoit été assassiné, la princesse sa femme, qui étoit grosse, trouva le moyen de sauver la vie à son fils. Dès qu’il fut né, on le remit à un Cosaque dont la femme venoit