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un brigand au préjudice d’un légitime possesseur de la couronne, ont souvent empêché qu’on éteignît le feu de la révolte dans son principe. Voilà la source de tant de crimes & de cruautés ; voilà la cause de tant de sang répandu, de pillages, de concussions & de rapines. Pourquoi chercher à secouer le joug sous lequel on doit plier (si toutefois c’en est un) lorsqu’on est gouverné par un prince juste, & qui est jaloux de faire le bonheur de ses sujets ? Il n’est rien de plus doux & de moins pénible que d’obéir à un bon roi, & de se soumettre à lui. C’est d’après ce principe que les François ont toujours été les plus fideles à leurs souverains, & qu’ils sacrifieroient leurs vies pour défendre celle du prince qui les rend heureux.

La modération des desirs est au moral ce qu’une bonne constitution est au physique. Pour pouvoir être heureux, il faut savoir se restrein-