L’imposteur dont nous venons de parler n’est pas le seul qui ait eu la manie de se dire apôtre de la Divinité ; bien d’autres, sous ce nom spécieux, ont acquis beaucoup de crédit sur l’esprit des peuples, & les soumettoient à leur croyance & à leurs volontés. Mais les événemens prouvent que du moment qu’ils avoient accru leurs forces, & tendant des piéges à la stupidité & à la simplicité du vulgaire, ils se conduisoient comme des tyrans. C’est d’après leurs actions que le prestige s’évanouissoit, & qu’on reconnoissoit vraiment que leur domination ne venoit pas d’un Dieu infiniment bon & juste, mais plutôt de la facilité qu’ils avoient à faire des dupes. Aujourd’hui, comme alors, le peuple étant à-peu-près le même, nous verrions renaître ces désordres, si la sagesse du gouvernement n’avoit soin de faire punir ces brigands à miracles. Un exemple très-récent est la preuve de ce que nous avançons. Tout Paris sait qu’en 1772 on accouroit en foule vers un Charlatan logé rue Greneta, lequel prétendoit guérir toutes sortes de maladies, en imposant les mains