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pensées ; mais il pensoit peu profon dement si l’on en juge par ses ou vrages qui ont été recueillis en 5 vol. in-fol. par les soins de Gualthe rus. Zuingle adressa quelque-temps avant sa mort une conteslicn de foi à Françoi, I, dans laquelle en expli quant l’article de la vie eterneile, il dit à ce Prince qu’il doit espérer de voir l’assemblée de tout ce qu’il y a eu d hommes saints, courageux & vertueux, dès le commencement du monde. * Là vous verrez, dit-il, les , , deux Adam, le racheté & le ré , , dempteur ; vous verrez un Abel, , , un Enoch ; vous y verrez un Her , , cule, un Thesee, un Socrate, un , , Aris ide, un Antigonus, &c., , La réforme introduite en Suisse par Zuingle fut adoptée dans plusieurs autres pays ; on seconda ses efforts à Berne, à Bâle, à Constance, &c. Geneve la reçut en partie, & la différence qu’il y avoit entre les dogmes de Zuingle & ceux de Cal vin n’altéra jamais la communion de leurs partisans.

ZUMBO, (Gaston-Jean) Sculpteur, né à Siracuse en 1656, mort à Paris en 17o 1, demeura long temps à Rome, & passa de là à Flo rence, où le Grand Duc de Toscane le reçut avec des marques de dis tinction. Il s’arrêta aussi à Genes, & y donna des preuves de son rare mérite ; une Nativité du Sauveur, & une Descente de Croix qu’il fit dans cette ville, passent pour des chefs — d’œuvres de l’Art. La France fut le terme de ses voyages ; il tra vailla à plusieurs Piéces d’Anatomie. Philippe, Duc d’Orléans, qui avoit un goût si grand & si éclaire, honora plusieurs fois zumbo de ses visites. on parle d’un sujet exécuté par ce sculpteur, appellé lá Corruzione, ouvrage admirable pour la vérité, l’intelligence & les connoissances qui s’y font remarqucr.

ZUMEL, (François) de Palencia en Espagne, mort en 16o7, fut Pro fesseur de Théologie à Salamanque, & Général des Religieux de la Mer ci, Il composa çontre Molina qui avoit attaqué sa Doctrine, plusieurs Ecrits Apolegetiques, que Bannez s’en gagea à défendre devant l’Inquisition.

ZURITA, Voyez. SURITA.

ZUR-LAUBEN, (Oswald de) de l’ancienne maison de la Tour Châtillon en Vallois, mort à Zug en 1549, à 72 ans, fut Capitaine de 3 oo Suisses, au Service des Papes Jules II, Leon X, & de Maximilien Sforce, & se signala aux batailles de Novarre, de Ravenne, de Bellin sonne, &c. Il passa en cette quali té, dans les Armées de François I, Roi de France, après la bataille de Marignan Il fut Major général des Troupes du Canton de Zug, en 153 1 » à la bataille de Cappel, où Zuingle fut tué, & contribua beaucoup à fixer la victoire en cette mémora ble iournée.

ZUR-LAUBEN, (Antoine de) fils du précédent, Capitaine en Fran ce, au Service de Charles IX, reçut trois blessures à la bataille de Dreux. Il fut de la célèbre retraite de Meaux, & se distingua, par sa bravoure & par sa fidélité, au service du même Prince, dans tout le cours des guer res civiles qui agiterent son Regne. Il se trouva aux batailles de St. Denis, de Jarnac, & de Moncon tour. Il termina sa carriere à Zug en 1586, à 84 ans, après avoir rempli les premieres Charges de son Canton.

ZUR-LAUBEN, (Conrad de) cousin du précedent, mort à Zug en 1629, à 57 ans, Chevalier de l’Or dre Royal de St. Michel, Landam me, c est-à-dire, chef du Canton de Zug, & Capitaine au Régiment des Gardes Suisses, servit sa patrie & la France comme guerrier & comme négociateur. Il est Auteur d’un Trai té imprimé, de Concordia Fidei, où il démontre que la tranquillité des Suisses dépend de l’établisiement de la seule Religion Catholique dans leurs Cantons.

ZUR-LAUBEN, (Beat de) fils du precédent, mort à Zug en 1663, à 66 ans, Landamme du Canton de Zug, Capitaine au Régiment des Gardes Suisses sous Louis XIII, fut,