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’xmms Voilà pourquoi M. le comte de Thiard le voyant un jour indécis sur la manière dont il ferait mourir rir un Mustapha, dans une de ses tragédies, lui dit : Je le sais bien, moi, vous empoisonnerez ; c’est de Thiard qui disait aussi en le voyant un jour aller souper tête à tête avec un de ses amis, et tout le monde s’inquiéter de la manière dont il passerait leur soirée, que cüštait pour y marcher à. quatre pattes tout à leur aise. Mais accoutumé aux traits de la satire et auär lions mots, le marquis Ô de Ximenès repoussait quelquefois les agresseurs avec des reparties heureuses. On lui avait un jour emprunté sa petite maison pour une partie de plaisir ; on craignit’qu’il ne voulut en être, et on chercha différentes tournures pour lui faire entendre qu’il ne fallait pas qu’il y vint. Après avoir joui de leur embarras : Soyez tranquilles, messieurs, leur dit-il, fuse de ma petite maison comme de petite loge il l’opéra ; je n’y~ vais que lorsque les bons acteurs jouent. u Nous ne citerons de ses ouvrages que les suivans zl. Epiolraris, tragédie en cinq actes et en vers jouée en 1755 à Paris ; l’auteur 7 avait envoyé son manuscrits Voltaire, taire, qui était alors zi Postdam. Ce grand poëte écrivit à ce sujet une lettre qu’on trouve dans sa correspondance. Cette pièce n’eut point de succès et l’auteur la jeta au feu. On croit qu’elle n’a pas été imprimée ; c’est dans cette pièce qu’un poignard est appelé La ressource du peuple et la leçon des rois. V Cette pièce, dit Grimm, est fort mal, mais assez naturellement écrite. On doit savoir gré in X 1 Ai E 517 l’auteur de n’avoir pas imite ce style boursouflé que nos jeunes gens ont voulu établir sur la scène. Voici les vers les plus applaudis de la pièce : Les Dieux. pour appuyer une telle imposture, N’ont point interrompu le cours de la nature. Je ne sais si c’est par leur grand sens que ces vers se sont fait remarquer ; Un prêtre fanatique Va plus loin que la haine et que la politique. Ce n’est sûrement pas à leur élégance, lc’est à la circonstance des affaires présentes que ces vers doivent leur fortune ; Y Les ùeurs des malheureux 11’en sont que plus sensibles. Ce vers est désapprouve par la critique ; il to regardait comme faux ; nous ne partageons pas son avis. et nous renvoyons le lecteur, pour en juger, tl ce beau vers de Virgile : Nan igmzra malir, mucrü succurrëre dmo. Amzrlazonte, tragédie en 5 actes et en vers, représentée en 1754 ; Paris, 1755. in-S". III. César aàuánat -romain. poëme, 1759. IV. Lettres portugaises, 1759. C’est la traduction en vers de la première et de la quatrième des célèbres lettres portugaises. V. Lettres, sur la nouvelle H éloïse, 1561, in-8°. VI. Don, Carlos, tragédie en 5 actes et en vers, jouée à Lyon, en 1761. VII. Pviime sur l’amour des lettres. 1771, in-S". VIII. Discours en vers à la louange de Voltaire. 1784. in-S". IX. Codlelle (fun vieillard, ou poésies nouvelles, 1792, in-8°. etc. On peut consulter pour de plus amples détails bibliographiques la Bibliographie de la France de lll. Beuchot. › - FIN DU Yl ÿlCT-SEPTIÈME VOLUME ET- DU 5UPIerLÉlXEl§ ’î.