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soient la superstition si loin ù cet égard, que les prêtres eux-mêmes u osaient approcher de cefeu sacré qu’avec un linge sur leur bouche, pour empêcher que leur souffle ne le souillât. Le nomp de Gaure ou Guèbre que.portent les sectateurs de Zoroastre est odieux en Perse ; il signifie en arabe, infidèle, et on le donne à ceux de cette secte comme un nom de nation Ils ont à Ispahan un fauboug appelé Gaurabard, ou la ville des G.1ures, etils y sont employés aux plus basses et aux plus viles occupations. lies Gaures sont ignorans, pauvres, simples, patiens, superstitieux, d’une morale rigide, d’un procédé franc et sincère, et très-zélés pour leurs rits. Ils croient la résurrection des morts, le jugement dernier, et n’adorent que Dieu seul ; Quoiqu’ils pratiquent leur culte en présence du feu, en se tournant vers le soleil, ils protestent n’adorer ni l’un ni l’autre. Le feu et le soleil étant, selon eux, les symboles holes les plus frappansv e la divinité, ils lui rendent hommage en se tournant vers eux. Les Persans et les autres mahométans les persécutent partout, et les traitent il peu près comme les chrétiens traitent les juifs. Les Guèbres ne se marié nt qu’a des femmes élevées et qui persévèrent dans leur religion ; Si dans les neuf premiers mois de mariage elles sont stériles ils peuvent en prendre u11e seconde. lis ont, enfin un goût particulier pour pour les mariages incestueux. A ce sujet, le docteur Prideaux parlant des préceptes de morale et des exhortations à la vertu qui se trouvent dans le : Zend-A-veste, dit : « Sa morale est pure, si ce n’est sur un seul article ; cfest celui de l’inceste, qu’il regarde ’ Z 0 RO 419 comme une chose indifférente, permettant à u11 homme d’épouser non-seulement sa sœur ou sa fille, mais encore sa mère. Cet excès alla si loin parmi ceux de sa secte, que dans la tribu sacerdotale, ceux qui étaient nés du mariage d’un fils avec sa mère, qui est le plus infâme de tous les incestes, étaient regardés comme les plus dignes d’être élevés aux plus éminentes dignités du sacerdoce : abomination si horrible que, n’y eutzil que ce seul article, il suffirait pour rendre impur tout le livre ; Comme les rois de Perse étaient excessivement adonnés zi ces mariages incestueux, il y a apparence que Zoroastre ne les permit que pour attirer encore mieux ces princes, et les attacher il sa secte, en flattant leurs passions. s Cette assertion est-elle bien prouvée il on pourrait la contester tester à certaine égards ; ne serait le sujet ti’une discussion qui n’eat point du ressort de ce Dictionnaire. On a sous le nom de Zoroastre des Oracles magiques ; Louis Tiletauus les publia à Paris en 1565, avec les commentaires de Pliléthon Gémistus. François Patrice, savant Vénitien, en donna une édition en latin, 1595, in-85, sous le titre de Magia. philosophieëfb hoc est, Zoroaster et cjus 520 ’ora.cula chalzlaïca. Y Un les trouve aussi dans le Trinum magicien de César ; Longinus, Francfort, 1673, in-in. Thomas Stanley les publia in la suite de son Histoire de tμ Philosophie orientale, en anglais ; Jean Leclerc fit reparaître les Oracles en grec, avec une version sion latine, accompagnée de Notes savantes, il la fin de ses 0Ezwrcs philosophiques, 5’ édition, A1 tion, Amsterdam, içca, 4 ml, 27"