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mener les incrédules à la foi de leurs ancêtres, ordonna aux mages de chercher les moyens de les convaincre. Sur quoi un de leurs pontifes ou archevêques, nommé iAdurabâd Mabrasphaud, offrit de faire Pépreuve du feu..... Il proposa qu’on versât sur son corps 11u dix-huit livres de cuivre sortant de la fonte, et tout ardent, à condition que s’il n’en était point blessé les incrédules se rendraient un si grand prodige. ’On dit que l’épreuve setit avec tant de succès, qu’ils furent tous convertis. On voit que la religion de Zoroastreavait a vait aussi ses miracles et ses légendes. Elle a subsiste ensuite jusque dans le 7’siècle ; on trouve encore en Perse et dans les Indes des restes de sectateurs de Zoroasf Ils ont pour cet ancien philosophe la plus profonde vénération et le regardent comme le grand prophète que Dieu leur avait envoyé pour leur communiquer sa loi. Ils lui attribuent même un livre qui renferme sa doctrine. Cet ouvrage, apporté, en France par Anquetil, a été traduit par le même dans le recueil qu’il a publié en 1770, sous le titre de Zend-A vosta, 2 vol. in-4°. L’original est à la bibliothèque thèque royale. Ce livre est divisé en cent articles dont voici les principaux : 1° Le décret du très-juste Dieu est queles hommes soient jugés par le mal et le bien qu’ils auront faits. Leurs actions seront pesées dans les balances de l’équité. Les bons habiteront la lumière : la foi les délivrera de Satan ; 2° si les vertus l’emportent sur les péchés, le ciel est ton partage, si les péchés l’emportent, t’enfer est ton châtiment ; 52 qui donne l’aumône est véritablement table ment un homtne ; 4° estime 217. ›. ’ ’ Z 0 R O l 1417 ton père et ta mère, si tu veux vivre 51 jamais ; 5" quelque chose qu’on te présente, bénis Dieu ; 6° marié-toi dans ta jeunesse ; ce monde n’est qu’un passage ; il faut que ton fils te suive, et que la chaîne des êtres ne soit point interrompue ; 7° il est certain que Dieu a dit à Zoroastre : quand on sera dans le doute si une action est bonne ou mauvaise, qu’on ne la lasse pas ; 8° que les grandes libéralités ne soient répandues que sur les plus dignes : ce qui est confié aux indignes est perdu 5 9° mais s’il s’agit du nécessaire, quand tu manges, donne aussi it manger aux chiens ; 10° quiconque exhorte les hommes à la pénitence doit être sans péché ; qu’il ait du zèle, et que le zèle ne soit point trompeur, qu’il ne mente jamais, que son caractère soit bon, so11 âme sensible à l’amitié, son cœur et sa langue toujours d’intelligence ; qu’il soit éloigné de toute débauche, de toute injustice, de tout péché, qu’il soit un exemple de bonté, de justice devant vant le peuple de Dieu ; 11° ne mens jamais : cela est infâme, quand même le mensonge serait utile ; 12° point de familiarité avec les courtisans ; ne cherche 51 séduire la femme de personne ; 15° qu’on s’abstienne de tout vol, de toute rapine ; 14" que ta main, ta langue et tzi pensée soient pures de tout péché ; 1 5* dans les afflictions offre at Dieu ta patience ; dans le bonheur, rends-lui des actions de grâces ; 16° jour et unit pense ai faire du bien, la vie est courte. Si, devant servir aujourd’hi1i ton prochain, tu attends zi demain, fais pénitence. Ces préceptes de morale sont mêlés d’observances, les unes raisonnables, les autres 217.