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znux L’éleve ne lit que rire de la colère lère de son maître. Ayant fait un tableau représentant un athlète, avec la dernière vérité, il se contenta de mettre au bas : On l 4 de critiquera plus facilement qufim ne limitera. Les anciens ont aussi beaucoup vanté le tableau d’une Hélène que ce peintre lit pour les Agrigentins. Lorsqu’il leur déclara qu’il avait dessein de peindre Hélène, il en furent contens, parce qu’ils savaient que Zeuxîs excellait à peindre les femmes. Ensuite il leur demanda quelles belles filles il y avait dans leur ville, et ils le conduisirent ou les jeunes garçons apprenaient leurs exercices ; après les avoir examinés tout nus, et les avoir trouvés très-beaux, on lui fit entendre qu’il pouvait juger par-là siil y avait de belles filles dans la ville, puisqu’on avait les sœurs des garçons qui lui paraissaient les plus admirables ; alors il demanda à voir les plus belles et le conseil de la ville ayant ordonné que toutes les filles vinssent en un même lieu, afin que Zeuxgisï choisit celles qu’il voudrait, il en choisit cinq ; et prenant de chacune d’elles ce qu’elle avait de plus beau, il en forma le portrait zlillèlène. Ces cinq filles furent louées par les Poètes. Mais Pline fa dit expressément, que même avant que d’en choisir cinq, il les avait vues toutes en cet état. Les Crotoniates, jaloux de la belle grecque que le pinceau de Zeuxis avait fait naître parmi eux, ne la firent d’abord voir que difficilement facilement et pour de Pargeat. Ce qui donna lieu à quelque mauvais plaisant plaisant d’appeler ce portrait Hélène la courtisane.... Nicomaque ne pouvait se lasser d’admirer ce chef-d’œuvre. Il passait

Z E U X j 589 régulièrement une heure ou deux chaque jour il le considérer. Un de ces hommes froids, incapables d’éprouver la moindre émotion à l’aspect du beau, remarquait des défauts dans ce fameux tableau. Prenez mes yeuœ, dit un admirateur rateur au censeurÿet vous verrez que fest une divinité ; Ce peintre saisissait la nature dans toute sa vérité. Il avait représenté des raisins dans une corbeille avec un si grand art, que les oiseaux séduits venaient pour béqueter les grappes peintes. Une autre fois, il fit un tableau ou un jeune garçon portait un panier aussi rempli de raisins ; les oiseaux vinrent encore pour manger ce fruit. Zeuzris en fut mécontent, et ne put s’empêcher d’avouer qu’il fallait que le porteur fût nial représenté, puisqu’il n’écartait point les oiseaux. Zeuxis avait des talens supérieurs, mais il n’était pas sans compétiteurs. Parrliasius en fut un dangereux pour lui. Il appela un jour ce peintre en défi. Zeuxis produisit son tableau aux raisins, qui avait trompe les oiseaux mêmes ; mais Parrliasius ayant montré son ouvrage, Zeuxis *impatients écria : Tirez donc ce rideau ! n et ce rideau était le sujet de son tableau. Zeuxis s’avoua vaincu, gi puisguïl n’avait trompé que des oiseaux, et que Parrliasius Pavait séduit lui-même. » On reprochait prochait à Zeuxis de ne savoir pas exprimer les passions de l’âme, de faire les extrémités de ses figures trop prononcées. Si l’on en croit Festus, ce peintre ayant représenté une vieille avec un air extrêmement ridicule, ce tableau le fit tant rire qu’il en mourut : conte extraordinaire et incroyable ; Voyez sa Vie, par Carlo Datti,