Page:Chaudon, Delandine, Goigoux - Dictionnaire historique, tome 2.djvu/179

Cette page n’a pas encore été corrigée

176 A Il I S en faisant attention que -le P. Brumoy flatte quelquefois les Anciens en les comparant aux Modernes.) Platon aimait particulièrement la gaîtè d’Aristopl1ane, au rapport d’Olympiodore ; et, à sa mort, on trouva les œuvresde ce poëte dans son lit. Ludolphe Kuster, a donné une édition magnifique des Comédies d’Aristophane, en grec et en latin, avec de savantes notes, sous ce titre : Aristophanis Comœdiœgrœcè ctlatinè, ea : codd. mss. ememlatœ, cum scholiis antiquis. Accfdunt noue virarum doctorum in ommes comœdias. Omnia collegit et recensait, notasque in novem cmnœrlias, et quatuor indices in /ine adjecit Ludolph. Kusterus, in-l’ol., Amsterdam, 1710. Elle a été réimprimée à Leyde, en 1 760, en 2 vol. in-4o, par les soins de Bui-manu, cum *notis variorum mais cette réimpression, quoique bien exécutée, n’a rien diminué du mérite de l’édition originale. Rich. Franc. Phil. Brunck a donné une édition d’Aristophane très-supérieure à toutes celles qui l’avaient précédée, à Strasbourg, en 5 vol in-8o, 1 785. llurmann second adonné une édition d’Aristophane avec les notes posthumes de Bergler, et n’a pas réimprimé Kuster. On doit citer aussi deux éditions plus anciennes que les précédentes, et cependant belles et rares ; ce sont : 1°celles de Venise, Klde, 1498, in-8" ; 2° celle de Florence, 1525, in-4o. Les comédies d’Aristophane sont : lePlutus, les Oiseaucc, toutes deux contre les dieux et les déesses ; les Nuées, contre Socrate ; les Grenouilles, les Chevaliers, les Acar*nn a*ie1w, les Guepes, la Paiœ, les Harangueusm, les Femmes au Sÿnat, et L3/sístrate. Nous AlI S avons une traduction française du* Plutus et des Nuées, par madame Dacier, 1684, in-8" ;›des Oiseaux, par Boivin le cadet. Poinsinet de Sivry a traduit en français, partie en vers, partie en prose, le Théâtre d’Aristophane, Paris, 1784. 4 volumes in-8o. M. Hoffman a imite et parodié Lysistrate dans un opéra comique du même nom, représenté en 1802. Il a été imprimé in-8o. ABISTOPHANE, de Bysance, disciple d’Eratosthéne, et célèbre grammairien, mérita la place de surintendant de la bibliothèque d’Alexandrie, que le roi Ptolémée Evergète lui donna. Il mourut dans un âge fort avancé, vers Î’an 220 avant J.-C. C’est Arîsto hane de Byzance qui a imaginé iles accens de la langue grecque, àl’imita : ion des notes de musique ; ce que nous apprend authentiquement le grammairien Arcadius (voyez ce nom)L Arcadius cite le traité de Nicanor, fils d’Hermias. Aristophane, qui, outre Eratosthène, avait pour maîtres Callymaque et Zénodote d’Éphèse, le fut, à son tour, du célèbre Aristarque. Il florissait dans la 145° olympiade. Wieland a fait une traduction d’Arístophane. Nous ignorons sielle est imprimée.

ARISTOTE, surnommé le Prince des philosophes, naquit à Stagire, ville de Macédoine, l’an 384 avant J.-C. Son père Nicomachus était médecin, et descendait, dit-on, d’Esculape. Aristote l’ayant perdu lorsque sa jeunesse lui rendait ses conseils nécessaires, à l’âge de 18 ans, dissipa son bien, se livra à la débauche, et prit le parti des armes. Il fut ensuite obligé de faire un petit trafic pour vivre. Dégoûté de ce métier, il consulta l’oracle de Del-