vains peu connus, parce que ces détails nous ont paru fastidieux par leur uniformité. Que peut avoir d’intéressant pour nous, la vie d’un homme dont les ouvrages sont à peine connus de quelques savans ? Mais nous avons donné avec soin la notice des écrits sortis de leur plume, ou quand ces écrits étaient trop nombreux pour un article tel que le comporte notre plan, nous avons indiqué les sources où on pourra les trouver. Pour les personnages qui appartiennent réellement à l’Histoire, notre marche a été toute différente : en parlant des rois et des souverains en général, nous avons suivi le fil des événemens qui ont eu lieu sous leur règne ; nous avons cherché à leur conserver leur physionomie historique, en groupant, pour ainsi dire, autour d’eux, quelques-unes de ces anecdotes qui peignent l’homme d’un seul trait, et le font voir sous toutes les faces. Souvent ces particularités font mieux connaître les hommes que des volumes de commentaires sur leurs actions ; de plus, elles amusent le lecteur curieux, elles instruisent le philosophe, et ornent l’ouvrage.
Nous devons avouer ici, que c’est aux historiens les plus estimables, et aux biographes les plus judicieux, que nous avons emprunté une partie des matériaux de cet ouvrage ; c’est en les étudiant que nous avons cherché à saisir le coloris convenable à chaque article, et quelquefois même nous avons fait usage de leurs expressions quand elles nous ont paru plus propres à caractériser un personnage. Avec un peu de tact, il sera facile de distinguer les teintes diverses que nous avons tâché de donner aux articles de différente nature. Ainsi, la couleur générale de l’article d’un guerrier tel
