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de la paraphrase chaldaïque, et de quelques anciennes gloses espagnoles. Cette version est très-rare et très-récherchée. On en fit une autre édit. à l’usage des chrétiens espagnols, qui n’est ni moins rare, ni moins recherchée. Les curieux les rapprochent toutes deux, pour pouvoir les comparer. Malgré leur conformité apparente, on en peut reconnaître les différences aux interprétations diverses de plusieurs passages selon la croyance de ceux pour qui elles furent imprimées. Une marque plus sensible et plus facile pour les reconnaître, c’est la dédicace. La version à l’usage des juifs ; qui est la plus recherchée, est adressée à Senora Gratia Naci, et souscrite d’Athias et d’Usque ; l’autre est dédiée à Hercule d’Este, et signée par Jérôme de Vargas et Duarte Pinel.

ABRAHAM ECHELLENSIS. Voyez Echellensis

ABRAHAM, empereur des Maures d’Afrique, vivait dans le 12e siècle. Sa fin fut tragique. Un maître d’école, nommé Abdalla Bérébére, forma le dessein de le détrôner. Abraham méprisa d’abord un si vil compétiteur ; mais le voyant soutenu par une multitude de rebelles qui s’étaient rangés sous ses drapeaux, il fut obligé de lui donner bataille. Le sort se dêclara contre Abraham, qui, livré au plus cruel désespoir, prit la fuite, piqua son cheval et se précipita avec sa femme dans la mer, laissant son empire à Abdul-Moumen, général du parti d’Abdalla.

ABRAHAM (Judæus Tortuosensis). On a de cet auteur l’ouvrage suivant : Liber Serapionis aggregates in medicinis simplicibus ; translation Simonis Januensis, interprete Abraham Judœo Tortuosensi de arabico in latinum, Mediolani, Anton. Zarotus, 1473, in-fol., première édition. Elle est imprimée à deux colonnes.

ABRAHAM (de Bolma), né à Lucques, et docteur en médécine, dans le 16e siècle ; il a composé une Grammaire hébraïque, qu’il a traduite en latin, et qui est fort estimée.

ABRAHAM DE SAINTE-CLAIRE, né en 1642, en Souabe, fut long-temps prédicateur du couvent de Taxi en Bavière. Il mêlait à ses sermons des plaisanteries et de petits contes qui attiraient ou plutôt réveillaient l’attention de ses auditeurs. Ses écrits sont remarquables par la bizarrerie de leur titre : Judas archicoquin ; Fi du monde ; Attention, soldat !

ABRAHAMITES. V. ABRAHAM.

ABRAHAMSEN (Isaac), né à Flessingue en 1663, mort en 1714. Il y remplit la fonction de visiteur des malades. On a de lui : Table chronologique des principaux événemens de l’histoire, depuis la création, Middelb. in-12.

ABRAHAMSON (Pierre), jurisconsulte suédois a donné en à compléter !

ABRAM (Nicolas) né en Lorraine l’an 1589, jésuite en 1606, mort professeur de théologie à Pont-à-Mousson en 1655, publia : I. des Commentaires sur l’Enéide, imprimés à Pont-à-Mousson en 1632, in-8o ; à Toulouse, en 1644 ; à Rouen, en 1637 et 1648. II. Un savant Commentaire sur le troisième volume des Oraisons de Cicéron ; Lutetiœ Parisiorum, 1631, deux gros vol. in-fol… On a détaché de cet ouvrage les Analyses de ses orai-