capitale par Aboul-Haçan, roi de Fez, il y fut fait prisonnier à la suite d’une escalade, et conduit devant le vainqueur qui lui fit trancher la tête.
ABOU-TEMAM, né à Yasem, près Damas en 842 ou 846, le prince des poètes arabes acquit la réputation la plus brillante par la richesse de son imagination et la pureté de son style. Ses poésies ont été recueillies et réunies en corps d’ouvrage. Il mourut à Mossoul. Mais on ignore l’époque de sa mort comme celle de sa naissance.
ABOU-THAHER, prince arabe, succéda, l’an 913 de J.-C., à son frère qu’il détrôna. Il fit la guerre en brigand, et saccagea les villes de Bassora, Koufah et la Mecque. Il eut l’audace d’enlever la pierre noire de la Kaabah. On ignore l’époque de sa mort.
ABOU-THALEB-AL-HOCEINY, a traduit en persan les Instituts politiques et militaires de Tamerlan ou Tymour, écrits par lui-même en mogol, et publiés en français, d’après la version persane par M. Langlès, 1787.
ABOU-WALID-BEN-ZAIDOUN, célèbre poète arabe, né à Cordoue en Espagne, et originaire d’Hadhrammont, province de l’Arabie. Il fut visir de Mothaded Ben Asad, roi de Séville, et mourut l’an de l’hégire 463, de J.-C. 1070. Il a composé beaucoup d’ouvrages, tant en vers qu’en prose, desquels il n’y a d’imprimé qu’une lettre très-célèbre dans l’Orient, à cause de la grace inimitable de son style. Nous en avons deux éditions. I. Abitwatidi risalet, seu epistolium, arab. lat. cum noticlis, edente Reiskio, Leipsick, 1756, in-4o. II. La seconde est dans la Chrestomathie, qu’on trouve à la fin des Institutiones linguæ Arabicæ, de Hist. in-12o.
ABOVILLE (François-Marie Comte d’), naquit à Brest en janvier 1730. Il prit du service dans l’artillerie, en 1754, et ayant obtenu en peu de temps le grade de colonel, il fit, en cette qualité, la guerre d’Amérique, sous les ordres du général Rochambeau. Il fut nommé général en 1789, et présenta à l’assemblée nationale l’assurance de son dévouement, lors du voyage du Roi à Varennes en 1791 ; ses opinions politiques furent toujours très-modérées, et ne le firent jamais remarquer pendant la révolution. Étant chargé, en 1792, du commandement des armées du Nord et des Ardennes, il fit une proclamation contre Dumourier, après la défection de ce général. On lui confia ensuite la direction de l’arsenal de Paris, sous les gouvernemens consulaire et impérial ; il fut nommé successivement premier inspecteur général d’artillerie, sénateur à Besançon, grand-officier de la Légion d’honneur, commandant des gardes nationales du Doubs et de deux départemens limitrophes, et enfin gouverneur de Brest. Il se trouvait à Paris, le 3 avril 1814, à l’époque de la déchéance de Bonaparte, et adhéra, le même jour, au rétablissement de la dynastie des Bourbons en France. Le roi Louis XVIII le nomma pair de France, le 4 juin de la même année, et commandeur de l’ordre royal et militaire de St.-Louis. Au mois de mars 1815, il signa, comme membre de l’association paternelle des chevaliers de St.-Louis une adresse de dévouement au Roi. Napoléon l’ayant nommé pair le 2 juin 1815, d’Aboville