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pa au carnage. Abimélech usurpa la domination sur les Sichimites. Au bout de trois ans, il fut chassé par ses nouveaux sujets, révoltes des cruautés qu’il exerçait contre eux. Il les battit, prit leur ville et la détruisit de fond en comble. De là il alla mettre le siége devant Thèbes, où il fut blessé à mort par un éclat d’une meule de moulin, qu’une femme lui jeta du haut d’une tour. Abimélech, honteux de mourir de la main d’une femme, se fit ôter la vie par son écuyer, l’an 1235 avant J. C.

ABINGTON (Guillaume), historien anglais, fit ses études à Saint-Omer et à Paris et retourna ensuite en Angleterre, où il mourut en 1659. On a de lui une tragédie intitulée : la Reine d’Aragon et l’Histoire d’Edouard, roi d’Angleterre.

ABIOSI ou ABIOSUS (Jean-Baptiste), médecin et mathématicien, né à Bagnuolo, dans le royaume de Naples, florissait vers 1494. Son Dialogus in astrologiœ defensionem, item Vaticinium à diluvio usque ad Christi annos 1702, Venetiis, 1494, in-4o, est rare. Le dialogue dédié au roi de Sicile, Alphonse II, fut mis à l’index à Rome, à cause des prédictions qu’il contient sur les schismes et les futurs changemens de l’Église. On a encore de ce professeur : I. Trutina rerum cœlestium et terrestrium. Tarvisii, 1498, in-4o. II. Liber astronomicus, 1523.

ABIRAM, fils aîné d’Hilel de Béthel. Josué ayant détruit la ville de Jéricho, prononça une malédiction contre celui qui la rétablirait. Hilel de Béthel l’ayant néanmoins entrepris environ cent trente-sept ans après, perdit Abiram son premier né, lorsqu’il jeta les fondemens de cette ville, et Segub le dernier de ses enfans, lorsqu’il en posait les portes.

ABIRON, petit-fils de Phallu, fils de Ruben, conspira contre Moïse et Aaron, avec Dathan et Coré. Mais leur révolte et leurs murmures furent sévèrement punis : car s’étant présentés avec leurs encensoirs devant l’autel, la terre ouvrit ses entrailles, et les dévora tout vivans avec deux cent cinquante de leurs complices, l’an 1489 avant J.-C.

ABISAG, jeune Sunamite, dont on fit choix pour réchauffer la vieillesse de David. Après la mort de ce roi, Adonias demanda cette vierge pour épouse ; mais Salomon s’imaginant que ce n’était que pour lui ôter la couronne, le fit mourir.

ABISAI, un de ces héros qui se rendirent recommandables sous le règne de David par leur valeur et leur attachement à ce prince, tua trois cents hommes, mit en fuite plusieurs milliers d’Iduméens, et massacra un géant philistin, armé d’une lance dont le fer pesait trois cents sicles (douze livres et demie), poids de Rome ; le sicle équivalait à une demi-once romaine, et la livre des Romains n’était que de douze onces.

ABIU, fils d’Aaron, fut consacré prêtre du Dieu vivant ; mais ayant mis du feu profane dans son encensoir, il fut dévoré par les flammes, l’an 1490 avant J.-C., avec son frère Nadab.

ABLAINCOURT. V. Bruhier.

ABLANCOURT. V. Perrot d’.

ABLAVIUS ou ABLABIUS, préfet du prétoire, gagna les bonnes graces de Constantin-le-Grand, qui le nomma en mourant pour servir de conseil à Cons-