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de Saül qui fit massacrer son père Achimélec, et lui succéda dans la grande sacrificature. Mais ayant voulu dans la suite mettre Adonias sur le trône de David, Salomon l’en priva, et le relégua à Anatho, vers l’an 1014 avant J. C.

ABIATHAR, petit-fils d’Héli, grand-prêtre des juifs, partagea avec Achitob l’honneur de la grande sacrificature, tandis que la puissance judiciaire fût confiée au prophète Samuel.

ABICHT (Jean-George), savant orientaliste et théologien, né en 1672 à Kœnigssea et mort en 1740 à Wittemberg, où il était professeur académique et pasteur, a beaucoup écrit sur la langue et les antiquités hébraïques. La plupart de ses dissertations se trouvent dans le trésor d’Ikenius. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages écrits en latin, qui décèlent de profondes connaissances en philologie et en théologie, et parmi lesquels on remarque : Sœtectœ rabbinicophilologicœ ; Usus accentuum hebrœorum ex antiquissimo usu tectorio explicati ; De limitibus humani intellectus ; De mencacii bonitate et matitiâ. Il était un des collaborateurs des Acta eruditorum de Leipsik.

ABICOT (Nicolas), chirurgien, né à Bonny, dans le Gâtinais, s’acquit une grande réputation dans son art, et mourut en 1624. On a de lui un Traité de la peste, et d’autres Œuvres curieuses.

ABIDENO, célèbre historien ; le temps où il a vécu est incertain ; il avait composé une histoire des Chaldéens et des Assyriens. Eusèbe en rapporte des fragmens (Liv. IX des Préparations évangéliques).

ABIGAIL, femme de Nabal, homme d’une avarice extrême. David lui fit demander quelques rafraîchissemens, qu’il refusa. Ce prince irrité allait s’en venger, lorsqu’Abigail lui apporta des vivres. David touché de cette action, et séduit par ses graces et sa beauté, l’épousa après la mort de Nabal, l’an 1057 avant Jésus-Christ.

ABILDGAARD (Pierre-Chrétien), secrétaire de l’académie des sciences de Copenhague, est mort en 1808, regretté comme un de ces hommes qu’il est difficile de remplacer. Le Danemarck lui est redevable d’une excellente école vétérinaire, dont il était le fondateur.

ABILDGAARD (Nicolas), frère du précédent, peintre d’histoire, a vécu à Copenhague, et y est mort en 1806. Ses principaux tableaux ornent les maisons royales de Danemarck.

ABIMÉLECH, roi de Gérare, contemporain d’Abraham, fit enlever Sara, la croyant sœur de ce patriarche ; mais Dieu, dit l’Écriture, l’ayant menacé de la mort, il la lui rendit avec de grands présens. Son fils Abimélech se trouva dans le même cas à l’égard de Rébecca, qu’Isaac appelait aussi sa sœur. On doit observer que le mot Abimélech qui, en hébreu, signifie père ou roi, était un nom commun à tous les rois de Gérare, comme celui de Pharaon l’était aux souverains d’Égypte.

ABIMÉLECH, fils naturel de Gédéon, après la mort de celui-ci massacra soixante-dix de ses frères. Jonathan, le plus jeune, échap-