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Florentin, Innocent d’Imola et Visino de Florence. Il mourut vers l’an 1512.

ABEZAN, de la tribu de Juda, dixième juge d’Israël, qui succéda à Jephté. Après sept ans de gouvernement, il mourut à Bethléem, laissant trente fils, trente filles, et autant de belles-filles et de gendres.

ABGARE ou ABGARUS, nom que plusieurs rois d’Édesse ont porté. L’un des plus célèbres est Abgare-Mannus, qui servit de guide à Crassus dans son expédition contre les Parthes, et le fit tomber dans leurs mains ; le plus connu est celui à qui J. C. envoya son portrait avec une lettre, à ce que racontent les auteurs anciens : mais on n’ajoute pas plus de foi à ces faits, que s’ils avaient été imaginés après coup par des auteurs modernes. La lettre prétendue d’Abgare, avec la réponse qu’on attribue à J. C., se trouvent dans Eusèbe. La première a été imprimée plusieurs fois séparément. Il dit que ces deux pièces qu’il croit authentiques, sont tirées des archives de l’église d’Éphèse. Son autorité est certainement d’un grand poids ; mais son témoignage n’a pas empêché plusieurs savans, parmi lesquels on compte le P. Alexandre et Dupin, d’apporter des preuves de supposition, auxquelles il est difficile de se refuser. Tillemont a tâché de les réfuter dans le premier volume de ses Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique (Voyez Mémoires de M. Dumasbaret) ; mais ses raisons n’ont pas paru décisives. La nature de cet ouvrage ne permettant pas d’entrer dans cette dispute, nous renvoyons nos lecteurs au premier volume de l’Histoire ecclésiastique du P. Alexandre, et au tome 1er de la Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques de Dupin.

ABIA, second fils de Samuel. Sa mauvaise conduite dans l’administration de la justice fit soulever le peuple d’Israël, et l’obligea de demander un-roi, l’an 1095 avant J.-C.

ABIA, fils de Jéroboam, étant atteint d’une maladie dangereuse, sa mère alla consulter le prophète Abias sur le sort de ce fils chéri. Le prophète répondit que le jeune prince rendrait le dernier soupir à l’instant même où elle remettrait le pied sur la porte du palais, et que cette mort ne serait que le prélude de malheurs encore plus grands, qui devaient bientôt fondre sur la postérité de l’impie Jéroboam ; mais que cet enfant serait le seul des enfans de ce roi qui aurait les honneurs de la sépulture, et serait pleuré de tout Israël. Cette sinistre prédiction fut accomplie de point en point.

ABIA, fils et successeur de Roboam, roi de Juda aussi pervers que son père. Il vainquit Jéroboam, roi d’Israël, dans une bataille fort sanglante. Il mourut l’an 955 avant J. C., laissant vingt-deux fils et seize filles.

ABIA, chef de la huitième des vingt-quatre classes des prêtres juifs, suivant la division qui en fut faite par David. Zacharie, père de Saint Jean-Baptiste, était de la classe d’Abia.

ABIA, roi des Parthes, fit la guerre à Izates, roi des Adiabéniens, parce que celui-ci s’était fait juif, ou chrétien, suivant quelques-uns. L’armée de l’agresseur fut taillée en pièces. Il se donna la mort, de peur de tomber entre les mains du vainqueur.

ABIATHAR 15e, grand-prêtre des juifs, échappa à la vengeance