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et, en 1796, commanda la retraite de l’armée anglaise hors de la Hollande. L’année suivante on le nomma général en chef des forces destinées pour les Indes orientales, et il s’empara de quelques établissemens français et hollandais. À son retour en Europe, il fut fait chevalier de l’ordre du Bain, et gouverneur de l’île de Wigth, du fort George et du fort Auguste. En 1797, il fut promu au grade de lieutenant-général. Engagé à prendre le commandement des troupes envoyées en Irlande, il s’y comporta si habilement qu’il maintint la discipline dans l’armée, étouffa la rebellion, et garantit le peuple du joug militaire. Il fut ensuite employé dans l’expédition de Hollande, sous le duc d’Yorck, et ses ennemis conviennent eux-mêmes de ses talens militaires. Lorsqu’on résolut à la cour d’Angleterre d’envoyer une armée pour s’opposer aux progrès de la France en Égypte, Raphaël fut chargé de cette expédition. Il prit terre avec ses troupes ; s’empara du fort d’Aboukir, et marcha sur Alexandrie à la tête d’une armée de 16 000 hommes. Celle qu’il allait attaquer, s’était rendue trop célèbre par un grand nombre de triomphes, pour qu’il ne crût pas devoir prendre toutes les précautions possibles. Il ne s’avança donc qu’en couvrant sa marche par des ouvrages et des lignes de défense. Le 21 mars 1801, il fut attaqué dans ses retranchemens par l’armée française, sous les ordres du général Menon. Les Français, malgré tous les désavantages de leur position, et la nécessité où ils s’étaient vus de partager leurs forces pour défendre une grande étendue de pays, pénétrèrent jusqu’à la seconde ligne, et même jusqu’à la réserve de l’infanterie anglaise. Abercromby, qui s’y trouvait avec son état-major, fut blessé mortellement. Il mourut le 28, à bord du vaisseau qui le transportait à Malte ; il y est enterré dans la grande église. En 1774, Raphaël représenta le comté de Kinross au parlement.

ABERLI (Jean-Louis), peintre et graveur, élève de Mayer et de Green, né en 1723 à Winterthur, mort à Berne, a gravé des vues en Suisse, et les a si bien coloriées, qu’elles imitent parfaitement le dessin.

ABERNETHY (John), ecclésiastique, né à Colraine en Irlande, en 1680. Il étudia la théologie à Édimbourg en 1708, et devint pasteur d’une congrégation à Antrim. Peu de temps après, une autre congrégation de dissidens s’établit à Belfast, son objet était de secouer le joug de la confession de Westminster. Abernethy concourut avec le plus grand zèle à ce projet. Mais en 1726, le synode ayant déclaré que les non-souscrivans à la confession n’étaient plus reconnus dans leur corps, plusieurs congrégations furent mécontentes de leurs pasteurs. Celle d’Abernethy le lui témoigna tellement, qu’il accepta l’offre de la congrégation de Woodstreet à Dublin et y demeura jusqu’à sa mort, arrivée en 1740. Deux volumes de ses Sermons sur les attributs divins, ont été imprimés à Londres en 1748, et y sont fort estimés.

ABERTINELLI (Mariotto), peintre de l’école florentine, fut élève de Cosme Rosegli, et considéré entre les bons artistes de son temps. Il fit plusieurs ouvrages publics ; et forma plusieurs élèves ; les plus distingués sont le comte Julien Bugardini, Le Fransèque,