siècle. Outre plusieurs autres ouvrages, Abella a laissé un traité sur la bile noire (de atrâ bile) dont on a donné plusieurs éditions.
ABELLI (Louis), né à Paris en 1603, devint grand-vicaire de Bayonne, puis curé de Paris, et ensuite évêque de Rhodez, docteur en théologie de la faculté de Paris. Cette ville, dit Nicéron, est trop éloignée de Paris pour que le séjour en fût agréable à Abelli, qui avait vécu avec des gens de lettres. Aussi se démit-il de son évêché, en 1667, trois ans après y avoir été nommé, pour vivre en solitaire dans la maison de Saint-Lazare, à Paris. Il avait été confesseur du cardinal Mazarin. Il y mourut le 4 octobre 1691, agé de quatre-vingt-huit ans, après avoir publié plusieurs ouvrages. Les principaux sont : I. Medulla theologica, in-12. Ce livre, dit encore Nicéron, déplut à plusieurs personnes : ce qui fit dire à l’abbé Le Camus, depuis cardinal : La lune était en décours lorsqu’il fit cela. L’ouvrage fut néanmoins souvent réimprimé. Il lui fit donner par Boileau le titre de moelleux Abelli. II. La vie de Vincent de Paul, en 1664, in-4o. Il s’y déclare ouvertement contre les disciples de l’évêque d’Ypres, et surtout contre l’abbé de Saint-Cyran. Il dit que Vincent de Paul ne voulut plus avoir aucune liaison avec lui, depuis qu’il lui avait entendu dire que le concile de Trente n’était qu’une cabale composée de scolastiques et du pape. Les partisans de St-Cyran ont nié ou interprété ce propos. (V. Collet). III. La Tradition de l’Église, touchant le culte de la Ste.Vierge, 1662, in-8o. Les ministres calvinistes l’ont souvent citée contre le grand Bossuet, parce que l’auteur semble justifier les reproches que les protestans font aux catholiques au sujet du culte de Marie, en employant des expressions outrées et trop peu exactes. IV. Des Méditations, en 2 vol. in-12, très-répandues et mal écrites, qu’il donna sous le titre pompeux de la Couronne de l’année Chrétienne. On avait dit que c’était une couronne de pavots. Le style d’Abelli est dur en latin, lâche et plat en français. C’était d’ailleurs un homme rempli de toutes les vertus sacerdotales et pastorales. Il a composé beaucoup d’autres ouvrages, qui sont à peine connus ; le père Nicéron en donne la liste dans le 41eme volume des Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de la république des lettres.
ABEN-BITAR (Abdallah-Ben-Ahmed), célèbre botaniste et médecin arabe, né à Benama, près de Malaga, et mort à Damas, en 1248. Il a laissé un monument précieux pour la botanique, sous le titre de Recueil de médicaments simples, ouvrage en 4 parties, qui traite selon l’ordre alphabétique de toutes les plantes, pierres, métaux, etc., dont la vertu est efficace en médecine.
ABENDANA (Jacob), juif espagnol, mort en 1685, préfet de la synagogue de Londres. On a de lui un Spicilège d’explications sur plusieurs endroits de l’Écriture Sainte. Amsterdam, 1685, in-fol., et d’autres ouvrages estimés par les hébraïsans.
ABENGNEFIL, médecin arabe, auteur d’un traité peu commun : De virtutibus medicinarum et ciborium, Venise, 1581, in-fol., florissait dans le 12e siècle.
ABEN-HEZRA ou ABENEEZ-DRA (Abraham), célèbre rabbin es-