son livre plus intéressant. Arrien, le plus fidèle des historiens d’Alexandre, n’en parle point. L’histoire de ce roi de Sidon est si remarquable, qu’elle n’aurait pu lui échapper : son silence est, aux yeux de l’abbé Millot, une preuve négative d’autant plus forte, que les auteurs qui en parlent, se contredisent entre eux. L’abbé Delille en fait un bel épisode de son poème des Jardins.
ABDON, juge du peuple d’Israël, gouverna pendant huit ans. Il laissa quarante fils et trente petits-fils, qui l’accompagnaient toujours montés sur soixante-dix ânes ou ânons. C’était, chez les anciens Israélites, la monture des personnes de distinction. Il mourut l’an 1184 avant J. C. — Il y a eu trois autres Abdon, dont l’un, fils de Micha, fut envoyé par le roi Josias à la prophétesse Holda, pour lui demander son avis sur le livre de la loi qui avait été trouvé dans le temple.
ABDON (Saint), persan de nation, vint à Rome avec saint Sennen son compatriote, où tous deux confessèrent la foi, et subirent la mort en 250, durant la persécution de Dèce. Son corps fut, dit-on, transporté dans le cimetière de Pontien, près de Rome ; et l’on y voit encore un morceau de sculpture antique, représentant la figure de ce Saint, ayant sur sa tête une couronne, la mitre ou bonnet persan. Le nom d’Abdon est placé dans le calendrier de Libère.
ABDOUL-KÉRIM ou ADULKURREEM, fils de Kliodjah, personnage distingué, originaire du pays de Cachemire. Il échappa au carnage fait à Dehly, qu’il habitait lors de l’invasion de Nâdir-Schâh, en 1738. Il suivit l’armée victorieuse
ABDUL-HAMID sultan, né le 20 mai 1725, le dernier des cinq fils d’Achmet III, ne régna qu’en 1774, après la mort de Mustapha III, son frère. Parvenu au trône à l’âge de cinquante ans, dont quarante-quatre passés dans le vieux sérail, il fut loin de pouvoir faire face aux circonstances difficiles où le sort l’appelait à régner. Engagé dans la guerre contre la Russie, dont la politique envahissante menaçait de plus en plus ses provinces d’Europe, son frère avait fait des préparatifs immenses. Mais l’armée ottomane forte de 400 000 combattans, ne put résister à la discipline et à la valeur des Russes. Le visir Mussum-Oglou fut contraint d’accepter le