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Trémecen ; il se disposait à passer en Espagne, lorsqu’il mourut en 1156. Ce dessein fut exécuté par son fils Joseph II. Le père était un des hommes les plus braves de son siècle ; mais sa valeur prenait sa source dans sa férocité plus que dans l’élévation de son âme.

ABDEL-REZZAK, né à Batchyn, bourg dépendant de Sebzwar, d’une famille très-opulente, profita des troubles que causait la mort du sultan Abou-Saïd-Khan, pour porter les esprit à la révolte, et s’emparer de la puissance suprême : ses projets ambitieux lui réussirent à souhait. À la tête de ses partisans, il mit en déroute une armée envoyée contre lui par le visir Alla-Eddin-Mohammed qui fut lui-même fait prisonnier et mis à mort. En 737 de l’hégire (1336-7 de J. C.), Abdel-Rezzak ayant vaincu ses ennemis se fit proclamer souverain ; mais sa fierté et sa cruauté le rendirent bientôt odieux. Ayant un jour levé la main sur son frère Macoud, celui-ci tira son épée contre Abdel-Rezzak, qui de frayeur se jeta par une fenêtre et se tua. Macoud lui succéda et affermit la dynastie des sarbedariens, dont son frère avait été le fondateur.

ABDELVAHEBTEMINI, né en 1183, a écrit en langue arabe une Géographie de l’Espagne, publiée d’après un manuscrit de la bibliothèque de Leyde et dont Karsten a donné en 1802 une traduction allemande, à Rostock, en 1 vol. in-8°, de 278 pages.

ABDEMELEK, éthiopien, eunuque du palais du roi Sédécias, obtint de son maître la délivrance du prophète Jérémie.

ABDEMELEK, roi de Fez et

de Maroc, demanda des troupes au sultan Sélim, pour se défendre contre Mahomet, son neveu, qui l’avait détrôné. Mahomet dans le même temps fut secouru par D. Sébastien, roi de Portugal, qui débarqua avec près de huit cents bâtimens au royaume de Fez. Le vieux roi africain livra bataille en 1578 au jeune roi portugais, et défit complètement son armée. Trois souverains périrent en cette journée ; les deux rois maures et D. Sébastien, dont le corps ne put être retrouvé.

ABDENAGO est le nom chaldéen d’Azarias, un des compagnons de Daniel jetés dans une fournaise ardente par ordre de Nabuchodonosor, dont ils n’avaient pas voulu adorer la statue. Ils échappèrent aux flammes par un miracle.

ABDÉRAME ou ABDALRAHHMAN, général du calife Hescham, après avoir conquis l’Espagne, pénétra en France, à la tête d’une armée formidable. Il mit le siége devant Arles en 731, et prit cette ville, après avoir battu les troupes que Charles-Martel avait envoyées pour la secourir. Il s’empara ensuite d’Avignon, de Vienne, de Lyon, et de la plus grande partie des villes de la Bourgogne ; mais il échoua devant la ville de Sens. Abdérame, poursuivant ses conquêtes, passa en Languedoc avec un immense butin, dans l’espérance de subjuguer l’Aquitaine. Étant entré dans la Gascogne, il y mit tout à feu et à sang, et n’épargna ni le sacré ni le profane. Eudes, duc d’Aquitaine, rassembla toutes ses forces pour arrêter dans sa course ce redoutable ennemi ; mais son armée fut taillée en pièces. Le vainqueur ayant ra-