qui étaient tombés entre ses mains. Il affermit son neveu Aboul-Abbas dans le califat qu’il lui avait procuré. Après sa mort, il prétendit lui succéder ; il prit les armes, et se fit proclamer calife. Mais ayant été défait par le général qui commandait les troupes d’Abou-Giafar, son concurrent et son neveu, il s’enfuit à Barrha, et y resta caché pendant plusieurs mois. Abou-Giafar, pour le faire sortir de sa retraite, feignit d’avoir oublié tout le passé, et ne souhaiter qu’une réconciliation avec Abdallah. Celui-ci séduit par ses artifices, se rendit à la cour du calife, où il fut reçu avec les démonstrations de l’amitié la plus sincère. Mais peu de temps après, le plancher de la chambre où Abdallah était, s’écroula tout à coup, et le fit périr avec une partie de ses amis. La disposition de ce plancher était telle, qu’au premier ordre on était sûr de le faire enfoncer sans beaucoup de peine. Abdallah mourut l’an de J. C. 754. Voyez le Précis histor. sur les Maures, par Florian.
ABDALLAH, fils d’Yésid, célèbre jurisconsulte musulman, vivait dans le 7e siècle. Il était très-respecté. On disait de lui, qu’il était pour les hommes ce que le soleil est à la terre, et ce que la santé est au corps. Il avait coutûme de dire, « qu’un docteur doit toujours laisser à ses disciples quelque point de loi à éclaircir, et qu’ainsi il ne doit jamais rougir de dire : Je ne sais point. »
ABDALLAH, fils de Zobaïr, proclamé calife par les Arabes de la Mecque et de Médine, qui s’étaient révoltés contre Yésid, essuya quelques guerres pour se maintenir dans son califat, et en demeura paisible possesseur pendant quatre
ans, après la mort de son adversaire. Le successeur d’Yésid dans le califat de Syrie fit mettre le siège devant la Mecque. Abdallah, après sept mois d’une défense vigoureuse, se retrancha dans le temple, où il fut pris, et eut la tête tranchée vers l’an 733. Ce prince avait de la bravoure et de la piété ; mais son avarice était si sordide, qu’elle a passé en proverbe parmi les Arabes. Il était, dit-on, si attentif dans ses prières, que les pigeons venaient se reposer sur sa tête sans qu’il s’en aperçût. La famille d’Abdallah passait, parmi les Arabes ; pour être sujette à la folie.
ABDALLAH-IBN-CAIS-EL-FEZARY, fut le premier musulman qui descendit en Sicile où il avait été envoyé par Moaviah, gouverneur de la côte de Barbarie pour les Arabes. Abdallah s’empara de plusieurs villes et s’en retourna chargé d’un riche butin.
ABDALLAH, prêtre d’Alep, établit dans cette ville, vers la fin du dernier siècle, par le conseil d’un missionnaire jésuite, nommé le père Bazire, une espèce de religieux maronites, dont le genre de vie ressemble beaucoup à celui des chartreux. Ils sont connus aussi sous le nom d’Alepins. S’ils se dégoûtent de leur vocation, ils reçoivent dispense de leurs vœux, et peuvent quitter le cloître. Abdallah, qui fut leur premier supérieur, mourut en odeur de sainteté.
ABDALLATIF, kan des Tartares Usbecks, qui régnait en 1541, était de la famille de Gengis-kan. On ignore les noms des princes qui ont occupé le trône après Abdallatif ; tout ce que l’on sait, c’est qu’il eut pour successeur Berrac, kan de Boccara, en 1556. Les successeurs de ces