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chrétienne. » Elle ne lui en fit pas plus que l’Apocalypse de Newton n’en a fait à son Optique. On a encore d’Abbadie : VI. Un volume de Sermons, 1680, in-8o, moins connus que son Traité sur la Religion. VII. La Défense de la nation britannique, ou les droits de Dieu, de la nature et de la société, contre l’auteur de l’Avis important aux Réfugiés, Londres, 1692, in-12. Ce livre n’est pas commun. VIII. Les Caractères du chrétien et du christianisme, 1695, in-12. IX. Réflexions sur la présence du corps de Jésus-Christ dans l’Eucharistie, La Haye, 1685, in-12 ; édition désavouée par l’auteur, à cause des fautes d’impression dont elle fourmille. Celle de 1713, publiée à Rotterdam, est plus correcte. X. Panégyrique de Marie, reine d’Angleterre, Stockholm, 1695, in-4o; et Genève, 1695, in-12. Le père Nicéron cite encore de lui l’Histoire des conspirations contre le roi et le royaume d’Angleterre, Londres, 1696, in-8o, composée par ordre du roi Guillaume. Cet ouvrage, dont il ignore la date, est, dit-il, si rare que peu de gens le connaissent. Abbadie avait la mémoire la plus heureuse. Il composait ses ouvrages dans sa tête, et ne les écrivait qu’à mesure qu’il les faisait imprimer. Cet avantage de retenir tout le plan d’une composition nous a privés de deux livres importans, dont l’un était une Nouvelle manière de démontrer l’immortalité de l’ame. — Un autre Abbadie, chanoine de Comminges, a donné : Dissertation touchant le temps où la religion chrétienne a été établie dans les Gaules. Toulouse, 1703, in-12.

ABBADIE (Vincent), né dans le Bigorre, à Pujo, fut successivement chargé de l’hôpital de Bicêtre près Paris, chirurgien du duc de Penthièvre, et chirurgien général de la marine. On lui doit une traduction de l’anglais des Essais de Macbride, publiée en 1766, in-12.

ABBANO. Voyez Abano.

ABBAS, oncle de Mahomet, d’abord son ennemi, ensuite son apôtre et l’un de ses généranx. Il sauva la vie à son neveu à la bataille de Honaïn, que ce prophète aurait perdue si Abbas n’eût rappelé les fuyards. Sa mémoire est révérée chez les mahométans, qui l’ont mis dans la première classe de leurs docteurs et de leurs saints. Il a donné son nom aux califes abassides.

ABBAS, fils du précédent, fut regardé par les musulmans comme leur rabbani, c’est-à-dire comme le docteur des docteurs : c’est le titre qu’on lui donna à sa mort, arrivée en 687. La dynastie des trente-sept califes abassides, qui détrônèrent les califes ommiades, descendait de ces deux Abbas. Leur domination dura cinq cent vingt-quatre ans. Long-temps despotes dans la religion comme dans le gouvernement, ces nouveaux califes furent dépossédés à leur tour par les Tartares.

ABBAS (Halliou Magus), l’un des mages et médecin en Perse, vivait au 10e siècle ; nous avons de lui un traité intitulé, le Livre Royal.

ABBASSA, sœur d’Aaron-Raschild, fut mariée par son frère à Giafar le Barmécide, à condition qu’ils ne goûteraient pas les plaisirs du mariage. L’amour fit oublier aux deux époux l’ordre qu’ils avaient reçu. Ils eurent bientôt un fils