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ABANTIDAS, fils de Paseas, né à Sicyone, usurpa le souverain pouvoir dans sa patrie, vers l’an 267 avant J. C. Les citoyens assemblés avaient déféré le gouvernement à Clinias, réputé le plus sage et le plus brave des Sicyoniens. Abantidas le fit assassiner, et poursuivit avec barbarie tous les parens et les amis de sa victime. Clinias avait un fils, âgé de sept ans, nommé Aratus, qui échappa au massacre de tous ses proches, en se réfugiant, au milieu du tumulte, dans la maison de Sozo, sœur du tyran. Cette femme généreuse en prit soin, le déroba aux recherches de son frère et l’envoya quelque temps après à Argos. Bientôt Abantidas fut puni de son ambition et de ses crimes. Dinias et Aristote le dialecticien, donnaient des leçons publiques d’éloquence ; le tyran venait souvent les entendre et ce fut dans leur école que les vengeurs de Clinias, l’assassinèrent. Paseas son père lui succéda.

ABAQUA, mère de l’empereur Maximin, successeur d’Alexandre Sévère, était Alaine de nation : elle épousa le goth Mecca. C’est dans un village de la Thrace qu’elle donna le jour à Maximin, qui resta long-temps simple berger.

ABARBANEL. Voyez Abrabanel.

ABARCA BOLEA Y PORTUGAL (D. Jérome de), un des plus grands seigneurs de l’Aragon, vivait au commencement du 16e siècle ; il a laissé imparfaite une Histoire du roy d’Aragon, et qui n’a point vu le jour. Zurita, historien d’Aragon, avoue que cet ouvrage est écrit avec jugement et élégance. — Il existe un Traité de Théologie en latin, et un

Recueil des vies des rois d’Aragon, par un autre Abarca, jésuite aragonais.

ABARCA DE BOLEA Y CASTRO, fils de Bernard d’Abarca, vice-chancelier de Charles V et de Philippe II, a laissé entr’autres poésies espagnoles, Roland l’Amoureux ; les larmes de Saint-Pierre, 1578.

ABARIS prêtre d’Apollon l’Hyperboréen, Scythe fameux, dit avoir été ambassadeur de ce peuple à Athènes, vers l’an 564 avant J. C. Il fut l’un de ces barbares dont la Grèce admira la sagesse et la vertu. On lui a attribué aussi de très-grandes connaissances en médecine, et Platon le regardait comme un grand maître dans l’art des incantations. Ces traditions sur Abaris appartiennent moins à l’histoire de la science qu’à celle des temps fabuleux.

ABAS. Voyez Abbas.

ABASCANTUS naquit à Lyon dans le 2e siècle, et y devint assez célèbre pour mériter l’estime de Galien, son contemporain, qui loue son antidote contre la morsure des serpens, connu encore sous le nom d’antidote d’Abascantus. On ne connaît pas les écrits de ce médecin, mais on pense qu’il a écrit en grec.

ABASSA. Voyez Abaza et Abbassa.

ABASSON, imposteur qui se prétendait petit-fils d’Abas-le-Grand, roi de Perse. En visitant Constantinople, il fut salué en cette qualité par le grand-seigneur ; mais la fourberie ayant ensuite été découverte, il eut la tête tranchée.

ABATE (André), peintre de fruits et de nature morte, né à