fit réimprimer cet ouvrage, sous le titre de Véritables lettres d’Abailard et d’Héloïse, avec le latin à côté, traduites par l’auteur de leur vie. Paris, Franç. Barrois, 1723, 2 v. in-12. Cette traduction, malgré les notes critiques et historiques, n’est qu’une longue paraphrase. III. Lettres d’Héloïse et d’Abailard, nouvelle traduction avec le texte à côte, par J. Fr. Bastien, Paris, 1782, 2 v. in-12. IV. La meilleure édition latine de ces lettres est celle de Londres, Taylor, 1718, in-8o, publiée par Ric. Rawlinson. Elle a été revue sur les meilleurs manuscrits, et n’est pas commune. V. Lettres d’Abailard et d’Héloïse, mises en vers franç. par de Beauchamps, troisième édition, Paris, 1737, in-8o. VI. Lettres d’Héloïse et d’Abailard, en anglais, en français et en allemand, 1804, in-4o, avec 4 fig. VII. Letters of Abailard and Héloisa, London, 1781, in-12o, fig. V. Pope, Colardeau.
ABANCOURT (Charles-Xavier-Joseph Franquainville d’), né à Douai ; sous Louis XVI, ministre au département de la guerre, après la journée du 20 juin 1792, jusqu’au 4 août suivant. À la séance du 27 juillet, il rendit compte de l’état de la frontière du Nord, et fit part de la fermentation qui s’était élevée dans ce camp, à l’occasion de morceaux de verre trouvés dans le pain des soldats. Ce fait, présenté d’abord sous l’apparence du crime, se réduisit à la chute accidentelle dans les pâtes de quelques vitraux d’une vieille église où la boulangerie était établie. D’Abancourt fut décrété d’accusation à la séance du 10 août, et arrêté le même jour avec Berthier, son premier commis, envoyé dans les prisons de la Force,
ABANCOURT (Charles-Frérot d’), ancien militaire, et adjudant général au service de France, mort à Munich en 1801, avait fait un long séjour en Turquie ; il en a rapporté des relations très-intéressantes dont on désire la publicité. Il a aussi levé une carte générale de la Suisse.
ABANCOURT (François-Jean Willemain d’), né à Paris le 22 juillet 1745, y est mort le 10 juin 1803. Il a publié plusieurs ouvrages, entre autres Ode sur l’anniversaire du Dauphin ; le Mausolée de Marie-Joséphine de Saxe, dauphine de France ; poème qui a concouru pour le prix de l’académie française en 1767. On a encore de lui la Mort d’Adam, tragédie en trois actes, imitée de l’allemand, et la Bienfaisance de Voltaire, comédie en un acte et en vers, 1791 ; l’École des Épouses, comédie ; le Sacrifice d’Abraham, poème dramatique en un acte. Il a aussi composé un recueil de Fables, 1777, in-8o ; un Essai dramatique, 1776, in-8o ; des Épîtres, 1780, in-8o ; plusieurs drames, quelques Proverbes, des Contes et des pièces de Poésie, dont la plupart sont éparses dans différens journaux et recueils littéraires. Les poésies de cet auteur, disait l’abbé Sabatier, en 1772, n’annoncent que de la médiocrité. Ce jugement n’est pas trop sévère.
ABANO (Pierre d’) naquit à Apono (aujourd’hui Abano), vil-