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richis de cartes et de fig. en taille-douce. On a mis au-devant : Traité de la navigation et des voyages de découvertes et conquêtes modernes, par P. Bergeron, Leyde, P. Van der Aa, 1729, 2 vol. in-4o. C’est à tort que l’on a regardé P. Bergeron comme l’éditeur de ce recueil ; car ce dernier mourut en 1637 dans un âge assez avancé. VI. La Galerie agréable du monde, où l’on voit, en un grand nombre de cartes et figures, les empires, royaumes, provinces, villes, etc., les édifices, les maisons de campagne, les habillemens, mœurs et religions, cérémonies des peuples, les animaux, plantes et autres choses dignes d’être vues dans les quatre parties du monde, Leyde, 66 vol. que l’on relie ordinairement en 33 ou en 22 v. in-fol. C’est un recueil, peu estimé, de cartes et de figures tirées presqu’en totalité des différens ouvrages publiés par l’éditeur. Cet infatigable libraire a publié différens ouvrages intéressans de botanique, entre autres le Botanicon parisiense, de Vaillant ; les Œuvres posthumes de Malpighi ; le Discours sur la structure des fleurs, de Vaillant. Enfin il a été éditeur du Thesaurus antiquitatum græcarum de J. Gronovius, et du Thesaurus antiquitatum Italiæ, etc. Van der Aa est mort vers 1730. Il imprimait encore en 1729. Son frère H. Van der Aa, graveur à Leyde, a travaillé principalement pour lui.

AA (Chrétien-Charles-Henri Van der), né à Zwoll en 1718, mort à Harlem en 1793, exerça pendant cinquante-un ans le ministère évangélique dans l’église luthérienne de cette dernière ville, et y acquit des titres à l’estime

générale. Sa devise favorite, Dieu est charité, fut toujours la règle de sa conduite pastorale. Il concourut à établir à Harlem, en 1752, la société hollandaise des

sciences, et à former, en 1778, dans le sein de cette même société, un département particulier, dit la Branche économique. Il y prêcha avec tant de succès, que son église était toujours remplie d’auditeurs de toutes les religions. Il voua ses services, comme secrétaire, à l’une et à l’autre, et en a constamment bien mérité. Il a laissé plusieurs ouvrages, soit discours sacrés, soit mémoires scientifiques, tous écrits en langue hollandaise.

AA (Adolphe Van der), Philippe Van der AA, son frère, et Gérard Van der AA, issus d’une ancienne et noble famille de la Belgique se signalèrent parmi les amis de la liberté, qui, en 1566, présentèrent à Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas, des remontrances énergiques contre la tyrannie de Philippe II ; remontrances qui contribuèrent à l’affranchissement de leur patrie.

AAGARD (Christian), né à Wibourg en Danemarck, en 1616, mort en février 1664, a composé des poésies latines, entre autres, De hommagio Friderici III, Daniæ et Norw. Regis, Hafniæ, 1660, in-fol. On trouve ses poésies, qui sont fort estimées, dans le tom. 1I, pag. 339, des Deliciæ quorumdam poctarum Danorum ; Friderici Rostgaard, Lugduni Batav. 1693, 2 vol. in-12. — Séverin Aagard, fils de Christian, a écrit la vie de son père ; elle précède ses poésies, qui se trouvent dans le volume que nous venons de citer.

AAGARD (Nicolas), frère du