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FLEURS.

pourra fournir un jour. — À dada sur l’éclair
De l’orage en fureur, cela voyage en l’air,
À la barbe des cieux, et malgré nous, nous pousse,
Devers le merveilleux par une pente douce.
Mais, tout en nous servant de l’Électricité,
Savons-nous les secrets de son esprit fûté ?
Savons-nous donc pourquoi sous son souffle qui passe
Elle triomphe en plein du temps et de l’espace ?
Ces miracles fameux des vieux temps d’autrefois,
Ne sont, dit entre nous, que miracles bourgeois !
Cette voix qui n’a pas le don de la parole
Emporte les secrets sur son aile qui vole,
Plus que n’en eut jamais un ministre d’État :
Les peuples maintenant, c’est un beau résultat !
Malgré vent et marée, au contact de sa flamme
Échangent librement le baiser de leur âme !
Sous les flots, sans sombrer, sans des chemins frayés,
Et sans qu’il soit besoin d’avoir chats enrayés,
Peuvent causer entre eux l’un et l’autre hémisphère,
Et se communiquer les “ on dit ” de leur sphère.
Le Matériel dit ce que nous croyons voir,
Mais l’Immatériel — ne peut se concevoir !


――――


WITHERS (J. R.)


Fleurs



Fleurs, douces fleurs vous êtes mes amours,
Et toutes je vous aime en vos charmants atours,
Vous qui vivez des forêts sous l’ombrage.
Ou qui vous prélassez sous un ciel éclatant ;
Qui sur le mur contre le temps luttant
Sachant vous cramponner, tenez tête à l’orage :
Fleurs, douces fleurs, vous êtes mes amours !
Et toutes je vous aime en vos charmants atours !

Fleurs, douces fleurs, à vous voir je m’enivre,
Et vous êtes pour moi prédicateur ou livre.
La Primevère est de l’humilité
L’exemple et la leçon ; La simple Violette
D’un cœur constant me dit la pureté ;
La source de l’espoir est dans la Paquerette.