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             Mais, dites-vous, sous cette pierre
       Près de la mer tranquille et solitaire
             Ce n’est pas Lui que nous laissons
                        Dans ces bas fonds ;
C’est son corps seulement…..Dans des voiles funèbres
Dûment empaqueté, dûmem cloué, scellé
Où peut-il être mieux que parmi les ténèbres,
Sous le poids d’une pierre, un mort bien emballé ?
             Pour son Âme c’est autre chose,
Son Âme, c’était Lui ; donc sa vie étant close,
Il est, nous dites-vous, en un tout autre lieu
Au loin, là haut, là bas, et sans doute avec Dieu.

Plût au ciel que Nous Tous passagers d’une vie
             Où le Créateur nous convie,
Nous puissions retirer une moralité
De ce fait, à nos yeux devenu vérité,
Que nous fait voir la mort, la mort ce grand chimiste
Qui sait de son scalpel nous extirper le chiste
Des mauvaises humeurs, du terreux, de l’obscur,
Des viles passions, en un mot de l’impur :
             Alors aurait passé sur terre
             Le règne de Robert Macaire,
             Et nous aurions un jour plus pur :
Plût au ciel que Nous Tous passagers d’une vie
             Où le Créateur nous convie,
       Impartiaux, nous puissions plus souvent
             Classer l’homme de son vivant,
Et sans attendre que la mort ce grand chimiste
Ait su de son scalpel en extirper le chiste !


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ANDERSON (REV. JOHN).


L’Esprit d’Amour..


Dans la brise du soir je me complais et j’erre,
     Je resplendis dans le frais du matin,
Le bleu du ciel d’été, c’est le bleu de ma sphère,
          De ma couronne c’est l’écrin,
          Du ruisseeau le tant doux cantique,
          De la fleur la belle tunique,