Quand au soleil reluit le fer
En goguette de funérailles,
Hourra !
Allemands ! montrez votre adresse.…
Aux ennemis avec ardeur !
Si ne vous sentez chaud le cœur
An bras prenez votre maîtresse.
Hourra !
D’abord à la gauche l’Épée
N’eut qu’un léger miroitement ;
À la droite décidément,
Elle but du sang par lampée,
Hourra !
L’Épée est votre fiancée
Soldats !… sur sa bouche de fer
Baiser d’amour !… Aille en enfer
Qui délaisse son épousée,
Hourra !
Maintenant hourra pour l’Épée !
Pour son étincelle de feu,
L’Epée est la foudre de Dieu
Des batailles c’est l’épopée,
Hourra !
La lune sillonne les cieux,
Mais un peu triste, et bien seulette,
Comme si faute d’être deux
Elle languissait la pauvrette :
Les étoiles voila sa cour,
Les étoiles voilà sa cour,
Pour son miroir elle a la terre,
La nuit elle est Reine d’amour,
Mais qu’importe ?… elle est solitaire.