Jeune immortel, salut ! Lui devant qui les trônes
Ne sont rien que néant, dont l’immense pouvoir
Et du ciel à la terre et par de là les zones
S’étend, seul immuable ainsi que son vouloir,
Qui trône au ciel, source de tout savoir,
Lui, l’Éternel te fit, heureuse créature,
Quoique mortelle à ton début,
Une vie immortelle et plus belle et plus pure !…
Salut à toi, salut, trois fois salut !
OH ! ne t’affaisse pas humaine créature,
Le bras de l’Éternel sera ton protecteur ;
Jette un regard en haut, ô fragile nature,
Mets confiance en Lui, qui mourut sans murmure,
Et qui du tombeau fut vainqueur.
Il est presqu’achevé le travail de sa vie !
Le matin, le midi, le soir !
Une souffrance encor, d’un long soupir suivie,
Et tout est dit ; il n’est plus à surseoir,
Et sans plus de douleur alors s’éteint la vie.
Adieu la vie ! adieu !
Bons amis il s’en va vers Dieu,
Venez, de son regard il vous appelle encore !
Et vous enfants chéris de son affection,
Approchez, recevez la bénédiction
De ce père qui vous adore !
Et toi fais un dernier effort,
Hâte ton pas tremblant, toi qui fus son aimée,
Dans ses jours de bonheur ; toi de pleurs abîmée,
Toi fidèle jusqu’ à la mort,
Viens sur son cœur, l’amitié t’y convie ;
Dans un dernier baiser reçois son dernier vœu,
Adieu la vie !
Adieu !