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Salut aux fortes mains, salut aux fortes têtes !
Qu’ils s’élancent au ciel les chants victorieux ;
Hourra !… joie aux vainqueurs ; ah ! quel bonheur pour eux
D’avoir au jeune Roi confirmé ses conquêtes.

Mortel, qui que tu sois par nous apprend l’histoire,
Et sache le pourquoi de ce chant solennel,
Et toi puissante Écosse au vallon, au castel
Va reporter l’écho de ce chant de victoire.

Hourra ! loin d’ici, sœurs, surpassons de vitesse
La cavalle indomptée, et sur nos noirs coursiers
Vers le champ du combat frayons-nous des sentiers ;
Hourra !… Les morts vont vite ! allégresse ! allégresse ! !


SUR UNE VUE LOINTAINE DU COLLÈGE D’ETON.



Clochers lointains ! antiques Tours !
Qui couronnez l’allée aqueuse
Où la Science tient ses cours
De son Henry sous l’ombre heureuse ;
Et vous nobles Tours de Windsor
Qui de plus haut voyez encor
Les bosquets, les vertes prairies,
Le gazon, le ruban d’argent
Que le fleuve en ses rêveries
Doucement traîne en serpentant :

Ah! quels sites délicieux !
Ah ! quel divin, quel frais ombrage !
Où mon enfance dans ses jeux
Flânait, dépensait le bel âge!
Alors j’ignorais le chagrin !
Quand votre brise en mon chemin