erreurs. Pour m’enquérir des printemps, il faudrait en avoir. Viendront les jeunes gens qui auront le loisir de chercher ce que j’indique. Le temps a pris ses mains dans les miennes ; il n’y a plus rien à cueillir dans des jours défleuris.
On trouve dans le Menagiana ce que Ménage pensait de Rancé : « Je ne lis, dit-il, jamais les ouvrages de M. de La Trappe qu’avec admiration : c’est l’homme du royaume qui écrit le mieux ; son style est noble, sublime, inimitable ; son érudition profonde en matière de régularité, ses recherches curieuses, son esprit supérieur, sa vie irréprochable, sa réforme un ouvrage de la main du Très-Haut. »
Une lettre de madame de Maintenon, 29 juin 1698, nous apprend un voyage de son frère à la Trappe ; elle ajoute : « J’envie le bonheur de mon frère d’avoir vu ce qu’il y a de plus édifiant dans l’Église et d’avoir entendu celui dont Dieu s’est servi pour établir ce nombre de saints qui ne paraissent plus tenir à la terre. »
Ainsi tout s’occupait de Rancé depuis le génie jusqu’à la grandeur, depuis Leibnitz jusqu’à madame de Maintenon.
Le style de Rancé n’est jamais jeune, il a laissé la jeunesse à madame de Montbazon. Dans les