auxquelles Rancé répliqua par une courte lettre adressée à Santeul, juge placé avec ses belles poésies latines sur la frontière des deux Parnasses.
Au surplus, l’éloignement pour les lettres qu’éprouvait Rancé s’est retrouvé chez plusieurs hommes et même des hommes de son temps ; ils avaient appris à mépriser ce qu’ils avaient d’abord recherché. Boileau écrivait à Brienne : « C’est très philosophiquement et non chrétiennement que les vers me paraissent une folie. C’est vainement que votre berger en soutane, je veux dire M. de Maucroix, déplore la perte du Lutrin. Si quelque raison me le fait jamais déchirer, ce ne sera pas la dévotion, mais le peu d’estime que j’en fais, aussi bien que de tous mes ouvrages. Vous me direz peut-être que je suis aujourd’hui dans un grand accès d’humilité ; point du tout : jamais je ne fus plus orgueilleux ; car, si je fais peu de cas de mes ouvrages, j’en fais encore bien moins de ceux de nos poètes d’aujourd’hui, dont je ne puis plus lire ni entendre pas un, fût-il à ma louange. »
Que dirait donc le critique, maintenant qu’il n’y a pas un de nous long ou écourté qu’il soit,