plus un demi pied d’épaisseur. Le traversin sera de paille longue ; le bois de lit sera fait d’ais sur des tréteaux. « C’est dans l’obscurité de leurs cellules, dit M. Charles Nodier dans ses Méditations du Cloître, que Rancé cacha ses regrets et que cet esprit ingénieux, qui avait deviné à neuf ans les beautés d’Anacréon, embrassa à l’âge du plaisir des austérités dont notre faiblesse s’étonne. »
Au réfectoire on sera extrêmement propre ; on y aura toujours la vue baissée, sans néanmoins se pencher trop sur ce que l’on mange. Puis viennent sur l’usage du couteau et de la fourchette des recommandations qui semblent faites pour des enfants : le vieillard devant Dieu est revenu à l’innocence des jours puérils.
Aussitôt que la cloche sonne pour le travail tous les religieux et novices se trouveront au parloir. On ira au travail assigné avec grande retenue et récollection intérieure, le regardant comme la première peine du péché.
Aux heures des récréations on bannira les nouvelles du temps. Dans les grandes sorties on pourra aller en silence avec un livre dans un endroit du bois hors de la hantise des séculiers. On tiendra le chapitre des coulpes deux fois la