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lettres
je m’abandonne. Je n’ai pas comme toi la ressource de changer de rive, mais je sens le courage de n’attacher nulle importance aux personnes et aux choses de mon rivage et de me fixer entièrement, irrévocablement, dans l’auteur de toute justice et de toute vérité. Il n’y a qu’un déplaisir auquel je crains de mourir difficilement, c’est de heurter en passant, sans le vouloir, la destinée de quelque autre, non pas par l’intérêt qu’on pourrait prendre à moi ; je ne suis pas assez folle pour cela.