cheval. Ce courrier porte une lettre que j’écris à M. le préfet du Rhône, avec une dépêche télégraphique qu’il vous transmettra et une autre lettre que je le prie de vous envoyer par estafette. Si nous avons le malheur de perdre Sa Sainteté, un nouveau courrier vous portera jusqu’à Paris tous les détails.
« J’ai l’honneur, etc. »
« La congrégation des cardinaux déjà rassemblée a défendu au cardinal secrétaire d’État de délivrer des permis pour des chevaux de poste. Mon courrier ne pourra partir qu’après le départ du courrier du Sacré Collège, en cas de mort du pape. J’ai essayé d’envoyer un homme porter mes dépêches à la frontière de la Toscane. Les mauvais chemins et le manque de chevaux de louage ont rendu ce dessein impraticable. Forcé d’attendre dans Rome, devenue une espèce de prison fermée, j’espère toujours que la nouvelle, au moyen du télégraphe, vous parviendra quelques heures avant qu’elle soit connue des autres gouvernements au delà des Alpes. Il pourrait se faire néanmoins que le courrier envoyé au nonce, et qui sera parti nécessairement avant le mien, vous donnât lui-même, en passant à Lyon, la nouvelle par le télégraphe. »
« Le pape vient d’expirer : mon courrier part. Dans quelques heures il sera suivi de M. le comte de Montebello, attaché à l’ambassade. »