obligée de se rendre après un siège mémorable, soutenu par Masséna[1].
L’occupation de Pavie[2] et l’affaire heureuse de Montebello[3] précèdent la victoire de Marengo[4].
Une défaite commence cette victoire : les corps de Lannes et de Victor épuisés cessent de combattre et abandonnent le terrain ; la bataille se renouvelle avec quatre mille hommes d’infanterie que conduit Desaix et qu’appuie la brigade de cavalerie de Kellermann[5] : Desaix est tué. Une charge de Kellermann décide le succès de la journée qu’achèvera de compléter la stupidité du général Mélas.
Desaix, gentilhomme d’Auvergne, sous-lieutenant dans le régiment de Bretagne, aide de camp du général Victor de Broglie, commanda en 1796 une division de l’armée de Moreau, et passa en Orient avec Bonaparte. Son caractère était désintéressé, naïf et facile. Lorsque le traité d’El-Arisch l’eut rendu libre, il fut retenu par lord Keith au lazaret de Livourne. « Quand les lumières étaient éteintes, dit Miot, son compagnon de voyage, notre général nous faisait conter des histoires de voleurs et de revenants ; il partageait nos plaisirs
- ↑ La reddition de Gènes eut lieu le 5 juin 1800.
- ↑ Le général Lannes occupa la ville de Pavie le 7 juin.
- ↑ Le 9 juin.
- ↑ La victoire de Marengo est du 14 juin. À quinze ans de là, presque jour pour jour, le 18 juin 1815, aura lieu la défaite de Waterloo.
- ↑ François-Étienne Kellermann, duc de Valmy (1770-1835). Fils du maréchal Kellermann, le vainqueur de Valmy, il fut admis à siéger à la Chambre des pairs, par droit héréditaire, le 28 décembre 1820, en remplacement de son père. Il a publié en 1828 la Réfutation du duc de Rovigo ou la Vérité sur la bataille de Marengo.