patrie de la princesse Nausicaa. » Il envoie le traité de paix conclu avec Venise. « Notre marine y gagnera quatre ou cinq vaisseaux de guerre, trois ou quatre frégates, plus trois ou quatre millions de cordages. — Qu’on me fasse passer des matelots français ou corses, mande-t-il ; je prendrai ceux de Mantoue et de Guarda. — Un million pour Toulon, que je vous ai annoncé, part demain ; deux millions, etc., formeront la somme de cinq millions que l’armée d’Italie aura fournie depuis la nouvelle campagne. — J’ai chargé… de se rendre à Sion pour chercher à ouvrir une négociation avec le Valais. — J’ai envoyé un excellent ingénieur pour savoir ce que coûterait cette route à établir (le Simplon)… J’ai chargé le même ingénieur de voir ce qu’il faudrait pour faire sauter le rocher dans lequel s’enfuit le Rhône, et par là rendre possible l’exploitation des bois du Valais et de la Savoie. » Il donne avis qu’il fait partir de Trieste un chargement de blé et d’aciers pour Gènes. Il fait présent au pacha de Scutari de quatre caisses de fusils, comme une marque de son amitié. Il ordonne de renvoyer de Milan quelques hommes suspects et d’en arrêter quelques autres. Il écrit au citoyen Grogniard, ordonnateur de la marine à Toulon : « Je ne suis pas votre juge, mais si vous étiez sous mes ordres, je vous mettrais aux arrêts pour avoir obtempéré à une réquisition ridicule. » Une note remise au ministre du pape dit : « Le pape pensera peut-être qu’il est digne de sa sagesse, de la plus sainte des religions, de faire une bulle ou mandement qui ordonne aux prêtres obéissance au gouvernement. »
Page:Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe t3.djvu/138
Cette page a été validée par deux contributeurs.
126
MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE