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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE


 Italia mia. . . .
 . . . . . . . . . . . .
 O diluvio raccolto
 Di che deserti strani
 Per inondar i nostri dolci campi !
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Non è questo ’l terren ch’ io toccai pria ?
 Non è questo ’l mio nido,
 Ove audrito fui si dolcemente ?
 Non è questa la patria, in ch’ io mi fido,
 Madre benigna e pia
 Chi copre l’ uno et l’ altro mio parente ?

« Mon Italie !… Ô déluge rassemblé des déserts étrangers pour inonder nos doux champs ! N’est-ce pas là le sol que je touchai d’abord ? n’est-ce pas là le nid où je fus si doucement nourri ? n’est-ce pas là la patrie en qui je me confie, mère bénigne et pieuse qui couvre l’un et l’autre de mes parents ? »

Plus tard, l’amant de Laure invite Urbain V à se transporter à Rome : « Que répondrez-vous à saint Pierre, » s’écrie-t-il éloquemment, « quand il vous dira : Que se passe-t-il à Rome ? Dans quel état est mon temple, mon tombeau, mon peuple ? Vous ne répondez rien ? D’où venez-vous ? Avez-vous habité les bords du Rhône ? Vous y naquîtes, dites-vous : et moi, n’étais-je pas né en Galilée ? »

Siècle fécond, jeune, sensible, dont l’admiration remuait les entrailles ; siècle qui obéissait à la lyre d’un grand poète, comme à la voix d’un législateur ! C’est à Pétrarque que nous devons le retour du souverain pontife au Vatican ; c’est sa voix qui a fait