et maternelle, la piété filiale, l’amitié, l’amour, sont inépuisables ; mais les manières particulières de sentir, les individualités d’esprit et de caractère, ne peuvent s’étendre et se multiplier dans de grands et nombreux tableaux. Les petits coins non découverts du cœur de l’homme sont un champ étroit ; il ne reste rien à recueillir dans ce champ après la main qui l’a moissonné la première. Une maladie de l’âme n’est pas un état permanent et naturel : on ne peut la reproduire, en faire une littérature, en tirer parti comme d’une passion générale incessamment modifiée au gré des artistes qui la manient et en changent la forme.
Quoi qu’il en soit, la littérature se teignit des couleurs de mes tableaux religieux, comme les affaires ont gardé la phraséologie de mes écrits sur la cité ; la Monarchie selon la Charte a été le rudiment de notre gouvernement représentatif, et mon article du Conservateur, sur les intérêts moraux et les intérêts matériels, a laissé ces deux désignations à la politique.
Des écrivains me firent l’honneur d’imiter Atala et René, de même que la chaire emprunta mes récits des missions et des bienfaits du christianisme. Les passages dans lesquels je démontre qu’en chassant les divinités païennes des bois, notre culte élargi a rendu la nature à sa solitude ; les paragraphes où je traite de l’influence de notre religion dans notre manière de voir et de peindre, où j’examine les changements opérés dans la poésie et l’éloquence ; les chapitres que je consacre à des recherches sur les sentiments étrangers introduits dans les caractères