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XXV
INTRODUCTION

récit général, une correspondance intime, le détail d’un congrès, le compte rendu d’une affaire d’État, une peinture de mœurs, une esquisse de salon, de club, de cour, etc. Tout n’est donc pas adressé aux mêmes lecteurs, et, dans cette variété, un sujet fait passer l’autre[1]. »

Donc, en 1834, toute la partie des Mémoires alors rédigée, c’est-à-dire sept volumes sur onze, était divisée en livres. L’auteur avait encore à écrire le récit de sa carrière littéraire, de 1800 à 1814, et d’une partie de sa carrière politique, de 1814 à 1828. Ce fut l’objet des quatre volumes complémentaires, composés de 1836 à 1839. En cette nouvelle et dernière partie de sa rédaction, Chateaubriand a-t-il brisé le moule dans lequel il avait jeté ses précédents volumes ? A-t-il rompu tout à coup avec ses procédés habituels de composition ? Il n’en est rien, ainsi que le montrent les textes ci-après, empruntés à la rédaction de 1836-1839.

Tome V, p. 97. — Paris, 1839. — Revu en juin 1847. — « Le premier livre de ces Mémoires est daté de la Vallée-aux-Loups, le 4 octobre 1811 : là se trouve la description de la petite retraite que j’achetai pour me cacher à cette époque. »

Tome V, p. 178. — Paris, 1839. — « Ces deux années (de 1812 à 1814), je les employai à des recherches sur la France et à la rédaction de quelques livres de ces Mémoires. »

Tome V, p. 189. — Paris, 1839. — « Maintenant, le récit que j’achève rejoint les premiers livres de ma vie publique, précédemment écrits à des dates diverses. »

Tome VI, p. 195. — « Au livre second de ces Mémoires, on lit (je revenais alors de mon premier exil de Dieppe) : « On m’a permis de revenir à ma vallée. La terre tremble sous les pas du soldat étranger ; j’écris, comme les derniers Romains, au bruit de l’invasion des barbares. Le

  1. Lectures des Mémoires de M. de Chateaubriand, p. 269.