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346 REVOLUTIONS ANCIENNES.

il m'aime de tout le sien. Il est beau comme le soleil levant , charmant comme le printemps ; le rossignol ne chante peut-être pas si bien que lui. . . Oui , mon bien-aimé , tu seras le seul que j'aimerai toujours. Ces arbres verts mourront , le soleil cessera d'éclairer ces belles prairies , avant que ton Alcimne te soit infidèle. Oui , mon bien- aimé , je fais le serment. . .

LA DEUXIÈME SUIVANTE.

Ne le faites pas ; votre père ne vous laissera point avilir jusque-là votre illustre naissance.

alcimne, avec colère.

Que voulez-vous dire , mon illustre naissance ? Eh quoi ! peut-il y en avoir qui ne soit noble et honorable? Oh! je n'entends rien à toutes vos leçons. Il faut y mettre moins d'esprit et plus de naturel. Non , je ne les comprendrai jamais. Mon père est raisonnable ; j'en suis sûre. Il ne voudra pas que j abandonne ce que j'aime le mieux au monde , et que j'aime ce que je hais le plus. Je ne vous quit- terai qu'à regret , charmantes retraites , ombrages frais , occupations innocentes : je vous préférerai toujours au fracas de la ville; mais il faut que je vous quitte pour suivre un père que je chéris. Il ne sera pas venu me chercher ici pour me rendre mal- heureuse : oui , je serois malheureuse 7 plus que je ne puis dire , s'il vouloit me séparer de celui que j'aime plus que moi-même. Oh ! ne me donnez pas

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